Sondage : 72% des Français doutent de la fermeté de Macron face aux violences post-sacre du PSG

📌 Contexte :
Un sondage montre que 72% des Français doutent de la fermeté d’Emmanuel Macron face aux violences post-victoire du PSG en Ligue des champions. Malgré sa promesse d’«implacabilité», la légèreté des peines alimente la défiance.
Les critiques politiques et médiatiques soulignent un échec sécuritaire.

Un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, publié le 4 juin 2025, révèle que 72 % des Français ne croient pas en la fermeté d’Emmanuel Macron pour sanctionner les auteurs des violences survenues après la victoire du Paris Saint-Germain (PSG) en Ligue des champions. Cette défiance est homogène : 71 % des hommes et 72 % des femmes partagent ce scepticisme.

Par tranche d’âge, les 25-34 ans sont légèrement plus confiants (34 %), mais les 50-64 ans affichent 77 % de méfiance. Même les seniors de plus de 65 ans, souvent plus favorables au pouvoir, ne sont que 29 % à croire en la promesse d’« implacabilité » du président. 

Critiqué par ses propres ministres

Politiquement, les sympathisants de Renaissance soutiennent Macron à 73 %, mais ceux du Rassemblement national (86 %) et du Parti socialiste (69 %) doutent majoritairement. Ce désaveu s’inscrit dans un contexte d’impopularité croissante, avec 78 % de mécontents et 76 % critiquant le bilan sécuritaire de Macron.

 Le 31 mai 2025, le PSG remporte la Ligue des champions (5-0 contre l’Inter Milan), un exploit historique, 32 ans après l’OM. Mais la fête tourne au chaos : deux morts (un mineur à Dax, un homme à Paris), 692 incendies, dont 264 véhicules, et 563 interpellations sont recensés. 

À Paris, les Champs-Élysées et les abords du Parc des Princes sont le théâtre de pillages, des tir de mortiers d’artifice et d’affrontements avec les forces de l’ordre. Un policier est grièvement blessé dans la Manche, placé en coma artificiel. À Grenoble, une voiture heurte la foule, blessant quatre personnes, dont deux gravement. 

Le 1er juin, recevant les joueurs à l’Élysée, Macron condamne ces violences « inacceptables », promettant une réponse « implacable ». Pourtant, les premiers jugements, le 2 juin, déçoivent : des émeutiers, comme un jeune ayant tiré des mortiers sur la police, écopent de peines avec sursis et d’amendes légères (500 euros).

 Gérald Darmanin, garde des Sceaux, critique ces sanctions, jugées inadaptées. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, dénonce des « barbares », mais le RN et LFI l’accusent d’avoir sous-estimé le risque. 

 

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