L’IA soigne en Afrique
Chaque année, la tuberculose tue environ 1,3 million de personnes dans le monde. En Afrique, elle reste une ennemie persistante. Mais au cœur de ce paysage sombre, une lumière: de jeunes développeurs africains et leurs technologies qui peuvent changer la donne!
Selon les données de l’OMS, Chaque année, la tuberculose tue environ 1,3 million de personnes dans le monde, dont près de 500.000 en Afrique. La TB reste dans l’ombre d’autres maladies plus médiatisées. Une menace silencieuse, aggravée par le manque de moyens, de personnel, et parfois, par la peur.
Zekiba Tarnagda, épidémiologiste et directeur du laboratoire de virologie à l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé du CNRST au Burkina Faso, tire la sonnette d’alarme :
« Les principaux défis dans la lutte contre la tuberculose en Afrique sont les suffisants des spécialistes. Il manque des pneumologues pour la clinique, des microbiologistes pour la détection au laboratoire. Nombreux sont ceux qui le fuit d’aller à l’hôpital pour se faire dépister ».
Mais au cœur de ce paysage sombre, une lumière. À Djibouti, un jeune doctorant en économétrie-statistique, spécialisé en machine Learning et deep Learning, Yacin Mouhoumed Elmi a décidé d’agir. Avec ses compétences en intelligence artificielle, il a conçu une technologie capable de repérer les signes invisibles de la tuberculose à partir d’une simple photo de radiographie pulmonaire.
« Une fois qu’on a les images numérisées et d’un ordinateur muni de mon modèle, après, c’est très rapide. On lui donne juste directement l’image et en quelques secondes le modèle propose ou bien donne la conclusion. Même pas, même pas 10, même par 10, 5 secondes, entre 5, 10 secondes, il donne la conclusion. »
Étant donné les défis auxquelles fait face l’Afrique en matière de tuberculose, comment les médecins évaluent ce type d’initiative technologique?
Nous avons demandé l’avis d’un spécialiste renommé dans ce domaine, le Dr Habib Ghedira, qui a été le chef du service de pneumologie d’un grand hôpital universitaire en Tunisie, Hôpital A. Mami – Ariana: « L’initiative du monsieur Elmi est tout à fait louable parce qu’effectivement, aider au diagnostic par ce logiciel de dépistage par l’intelligence artificielle va tout à fait dans le sens de dépister précocement, d’aider au diagnostic en pays d’Afrique où l’accès est difficile »
Actuellement, le jeune développeur compte entamer des discussions avec plusieurs institutions médicales et universitaires à Djibouti, avec le ministère de la Santé et l’Université de Djibouti, pour tester son modèle dans des conditions réelles.
« Il y a une nouvelle ère qui vient de commencer pour l’Afrique. Il faut essayer de continuer à bosser de votre côté, vraiment à promouvoir, à penser à nos pays africains, à penser à notre population qui a vraiment besoin d’aides, il y a vraiment besoin qu’on essaye de proposer des solutions qui sont très simples et qui sont innovantes et qui permettent de régler plusieurs problèmes ».
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✍️ Cet article est publié par GEOSKOP, média indépendant d’analyse géopolitique.
Notre objectif : offrir un regard libre et rigoureux sur les tensions, stratégies et recompositions du monde contemporain.
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