“En 2025, plus de 4 millions de Français dépendent de l’aide alimentaire. Derrière les chiffres, des vies suspendues à un colis, un ticket ou une file d’attente.”
Une hausse vertigineuse
La situation sociale se dégrade en France, selon une étude de l’Ipsos pour le Secours populaire. Un Français sur cinq déclare vivre à découvert et un sur deux ne parviendrait pas à mettre de l’argent de côté.
Parmi les domaines testés, celui de la santé est le plus fortement touché. Ainsi, 45% des personnes interrogées déclarent rencontrer des difficultés pour payer certains actes médicaux, soit une hausse de six points sur un an.
Viennent ensuite les dépenses énergétiques avec 43% des sondés qui peinent à payer leurs factures, en hausse de quatre points. Même proportion concernant l’achat de légumes et fruits frais. Plus globalement, sur la question alimentaire, près d’un Français sur trois (32%) déclarent éprouver des difficultés à se «procurer une alimentation saine» leur permettant de faire trois repas quotidiens.
Facteurs déclencheurs : inflation alimentaire, stagnation des salaires, précarité énergétique.
La banalisation du besoin
retraités, étudiants, mères isolées l’accès aux besoins élémentaires non satisfait
Familles rurales fait état de l’explosion de l’inflation alimentaire et du nombre de personnes précaires en France.
Dans le détail, l’association enregistre l’envolée vertigineuse des prix pour certaines denrées : +40,6% pour les carottes, +23,2% pour le lait demi-écrémé et +20,4% pour le riz.
Des «centaines de milliers de malades pourraient ne pas l’être» avec une meilleure alimentation, assure l’association, qui affirme qu’en 2024, un Français sur deux a déjà «renoncé à manger ou à se chauffer faute de moyens». «12% d’inflation alimentaire et 10,8 millions de précaires.»
Des «centaines de milliers de malades pourraient ne pas l’être» Le document fait également état des conséquences médicales de la hausse généralisée des prix et du recul du pouvoir d’achat des ménages.
Ainsi, il est question de la présence dans les hôpitaux de «centaines de milliers de malades qui pourraient ne pas l’être» mais aussi des conséquences financières de la pauvreté pour l’Assurance-maladie, 20 milliards d’euros étant dépensés chaque année pour «soigner des pathologies évitables à la condition de manger mieux».
«face à la pauvreté, la puissance publique ne tient pas ses promesses».
L’Observatoire des inégalités préconise «en urgence» de «parer aux situations les plus dramatiques» en remettant «à plat le système des minima sociaux pour que chacun ait au moins de quoi vivre dignement, notamment les jeunes» et suggère, comme depuis plusieurs années, «d’assurer au minimum un revenu équivalent au seuil de pauvreté, soit 1 000 euros mensuels pour une personne seule».
Parmi les domaines testés, celui de la santé est le plus fortement touché. Ainsi, 45% des personnes interrogées déclarent rencontrer des difficultés pour payer certains actes médicaux, soit une hausse de six points sur un an. Viennent ensuite les dépenses énergétiques avec 43% des sondés qui peinent à payer leurs factures, en hausse de quatre points.
Même proportion concernant l’achat de légumes et fruits frais. Plus globalement, sur la question alimentaire, près d’un Français sur trois (32%) déclarent éprouver des difficultés à se «procurer une alimentation saine» leur permettant de faire trois repas quotidiens. Précarité : des indicateurs en hausse.
Hausse de la précarité chez les séniors : la France bientôt «une fabrique de vieux pauvres» ?
Une tendance qui concerne tout particulièrement les 65-74 ans. Le directeur de l’association s’inquiète sur le risque que la société française puisse «devenir une fabrique de vieux pauvres».
«En 2024, on estime à environ deux millions les personnes de 60 ans et plus qui vivent sous le seuil de pauvreté». C’est le constat amer dressé en France par l’association Petits Frères des Pauvres, à l’occasion de la publication de son rapport annuel consacré aux anciens.
Les réponses institutionnelles : rustines ou hypocrisie ?
Dans son rapport 2024-2025 sur la pauvreté en France, publié le 3 décembre, l’Observatoire des inégalités tire la sonnette d’alarme sur la progression de la précarité dans le pays et pointe du doigt la dégradation de l’emploi comme l’une des principales causes de la hausse de la pauvreté.
L’Observatoire des inégalités préconise «en urgence» de «parer aux situations les plus dramatiques» en remettant «à plat le système des minima sociaux pour que chacun ait au moins de quoi vivre dignement, notamment les jeunes» et suggère, comme depuis plusieurs années, «d’assurer au minimum un revenu équivalent au seuil de pauvreté, soit 1 000 euros mensuels pour une personne seule».
L’absence de mesures concrètes pour le pouvoir d’achat amène un Français sur deux avait «renoncé à manger ou à se chauffer faute de moyens».
Que remarque t’on ?
Faible revalorisation RSA / APL
Déconnexion du gouvernement face aux signaux d’alerte (budget 2025, allocations)
Sujet peu électoral la pauvreté est invité à se faire oublier.
“Quand une société oublie que manger est un droit, ce n’est plus la pauvreté qui explose… c’est le contrat social lui-même.”
Économie française : la grande faillite (mais tout va bien)
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