Fonds du G7 à l’Ukraine : la France veut sa part du gâteau

🔎 La guerre comme opportunité ?

La France veut peser davantage dans l’utilisation des fonds du G7 destinés à l’Ukraine, issus des intérêts sur les avoirs russes gelés. Paris pousse pour que ces aides financent l’achat d’armes françaises, tout en faisant face à une dette militaire croissante et à l’inquiétude de ses industriels de défense.

La France entend jouer un rôle plus affirmé dans la gestion des fonds versés à l’Ukraine dans le cadre de l’initiative du G7 ERA (Extraordinary Revenue Acceleration), alimentée par les intérêts générés sur les avoirs russes gelés en Occident. Cité par Le Parisien, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, souhaite que ces financements servent en priorité à l’achat d’équipements militaires français.

Lecornu assume cette stratégie, quitte à froisser certains alliés : « Je vais être politiquement incorrect, mais ne soyons pas naïfs : beaucoup de nos amis et alliés ont déjà bien installé leurs intérêts là-bas.
Désormais, avec le dispositif ERA, on va de plus en plus demander à Kiev d’acheter directement auprès de nos industries de défense. »

Une économie de guerre... à crédit

Mais cette ambition heurte une réalité budgétaire tendue. Selon BFMTV, le ministère des Armées affiche une dette de 8 milliards d’euros pour du matériel déjà commandé.
Les industriels s’alarment, car l'économie militaire de la France fonctionne « à crédit » : Airbus, Thales et d’autres dénoncent des retards dans les commandes et des délais de paiement non respectés.
« Les engagements sont là, mais les commandes n’arrivent pas », déplore Guillaume Faury, président d’Airbus et du GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales).

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