L’Union européenne préparerait un plan pour transférer près de 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés, actuellement chez Euroclear en Belgique, vers un fonds d’investissement plus risqué.
L’objectif serait de générer davantage de bénéfices à reverser à l’Ukraine, tout en contournant les obstacles juridiques liés à la confiscation de ces fonds.
Bruxelles examinerait la possibilité de déplacer environ 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés, actuellement déposés chez Euroclear en Belgique, vers un fonds d’investissement « plus risqué » sous l’égide de l’UE
Bruxelles cherche une solution rapide, car l’UE a déjà promis 18 milliards d’euros issus de ces profits dans le cadre du prêt G7 à l’Ukraine. Ce montant sera totalement versé d’ici fin 2025. Une grande partie des 50 milliards décidés en 2023 pour soutenir l’Ukraine jusqu’en 2027 est également déjà dépensée. Le budget central de l’UE étant saturé, aucun nouveau fonds n’est prévu avant 2028.
Moscou dénonce un vol
La Russie dénonce ces manœuvres comme du « vol » pur et simple. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti que toute tentative de confiscation aurait des conséquences juridiques.
Depuis le début des sanctions en 2022, la Russie répète que ces actions ciblent illégalement non seulement des personnes privées, mais aussi les actifs d’État.
Le gouvernement russe souligne aussi que, si ses avoirs ne sont pas restitués, il se réserve le droit de prendre des mesures équivalentes contre les biens occidentaux sur son territoire.
Vladimir Poutine a accusé les pays occidentaux de procéder à un «pillage» pur et simple des actifs russes gelés.
Pillage occidental et réponse financière souveraine
Le président russe a vivement critiqué les actions des pays occidentaux concernant les actifs russes gelés à l’étranger. Il a déclaré : « J’ai une formation juridique de base. J’ai parlé de vol de nos réserves de change. Mais le vol, c’est une appropriation secrète. Et ici, c’est ouvert, c’est donc en réalité un pillage. »
Selon lui, ces décisions occidentales accélèrent la régionalisation des systèmes de paiement : « Dès que cela se produira, le mouvement vers la régionalisation deviendra irréversible.
Et cela, dans l’ensemble, est utile à l’économie mondiale. » Il a ajouté que le dialogue avec des institutions comme la Banque mondiale est aujourd’hui impossible, en raison de leur « engagement politique ». Vladimir Poutine a souligné que la Russie réduit activement sa dépendance aux instruments de paiement occidentaux et développe les connexions interbancaires au sein de l’UEEA via le système de la Banque centrale russe.
📡 Suivre GEOSKOP
GEOSKOP publie des articles géopolitiques courts, rigoureux et indépendants.
📬 Pour rester informé sans newsletter :
Ou ajoutez notre site à vos favoris pour suivre nos publications.