Accord UE-Mercosur : Quand Von der Leyen et Macron trahissent l’agriculture française au profit des intérêts européens

🔸Depuis plusieurs mois, l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur suscite des controverses vives, en particulier en France. Ce projet, discuté depuis près de vingt-cinq ans, vise à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux blocs, créant ainsi un marché commun de plus de 700 millions de consommateurs.

Cependant, les inquiétudes liées à son impact sur l’environnement, les normes phytosanitaires applicables en Europe comparées aux normes internationales qui pénalisent gravement l’agriculture européenne et la souveraineté nationale, restent au cœur des débats.

✔️Un contexte politique tendu

🔸L’arrivée de la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, en Amérique latine a jeté de l’huile sur le feu. Alors que la France traversait une crise politique interne avec la chute du gouvernement de Michel Barnier, von der Leyen a profité de la situation pour accélérer les négociations sur cet accord controversé.

Décrite comme une véritable provocation par certains acteurs politiques français, sa visite à Montevideo a laissé planer l’ombre d’une signature imminente, malgré l’hostilité « affichée » pour ne pas dire de façade par Emmanuel Macron.

👉« La voix de Macron est devenue inaudible », déplore une eurodéputée française. Avec une position isolée en Europe, la France peine à réunir une coalition suffisante pour former une minorité de blocage. Pendant ce temps, des pays comme l’Allemagne, l’Espagne et la Suède poussent en faveur de cet accord, considéré comme une opportunité économique majeure pour diversifier leurs débouchés commerciaux.

✔️Les impacts sur l’agriculture Française

🔸L’un des points les plus contestés de cet accord est son impact présumé sur les filières agricoles européennes. Les agriculteurs français, déjà confrontés à des contraintes croissantes en matière de normes environnementales et de compétitivité, redoutent une concurrence déloyale avec les produits agricoles des pays du Mercosur.

Ces derniers bénéficient souvent de coûts de production bien inférieurs, notamment en raison de réglementations moins strictes concernant les pesticides et le bien-être animal, les hormones, les antibiotiques etc.

🔸La France a insisté sur la nécessité d’introduire des « mesures miroir » pour établir des conditions équivalentes entre les deux blocs. Cependant, l’opacité des négociations menées par la Commission Européenne alimente les craintes que ces garanties ne soient pas suffisantes ou même respectées.

✔️L’argument environnemental

🔸Outre les conséquences économiques, l’accord UE-Mercosur est critiqué pour son impact potentiel sur l’environnement. Les ONG environnementales pointent du doigt le risque accru de déforestation en Amazonie, alimenté par l’augmentation des exportations de soja et de viande bovine.

De son côté, la Commission Européenne affirme avoir renforcé les chapitres relatifs au climat et au développement durable dans le projet d’accord. Néanmoins, ces dispositions restent floues et ne répondent pas aux attentes des pays les plus opposés, comme la France et l’Autriche.

🔸Pour les défenseurs de l’accord, celui-ci représente une opportunité de renforcer les relations stratégiques entre l’Europe et l’Amérique latine, dans un contexte géopolitique marqué par la montée en puissance de la Chine. Mais cet argument peine à convaincre ceux qui jugent les coûts sociaux et environnementaux trop élevés.

✔️Une Europe fragmentée

🔸Le cas Mercosur révèle les divisions profondes au sein de l’Union Européenne. Alors que certains États membres plaident pour une ratification rapide, d’autres, comme la France, appellent à la prudence. Cette fracture illustre une tension récurrente entre la logique économique et la nécessité de protéger les intérêts nationaux et environnementaux.

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