70 % des Français sont pour… mais savent-ils ce que cela signifie ?

Depuis 2022, les médias répètent que « la guerre est à nos portes ».
Et les Français, dans un réflexe de protection, semblent suivre : 70 % d’entre eux soutiendraient l’augmentation du budget militaire*.

Mais ce soutien est-il aussi réfléchi qu’il en a l’air ?
Dire « oui au budget de la Défense », est-ce dire « oui à la guerre » ?

🤔 Un réflexe pavlovien, pas un choix citoyen

Il est facile de répondre “oui” à une question floue comme :

“Faut-il renforcer notre défense dans un monde dangereux ?”

Mais imaginez une autre formulation :

“Faut-il tripler le budget militaire pour envoyer des troupes françaises en Ukraine ou au Niger ?”

Le sondage aurait-il donné les mêmes résultats ?

🪖 Une guerre, ce ne sont pas que des chiffres

“La guerre moderne ne se limite pas à cliquer sur un drapeau dans un sondage.”
Elle exige des corps, du sang, des cercueils.
Elle implique des familles endeuillées, des générations sacrifiées.

❓ La vraie question est là :

Vous êtes pour augmenter le budget militaire ? Très bien.
Mais êtes-vous aussi prêts à ce que vos enfants, vos frères, vos voisins partent au combat ?
Êtes-vous prêts à mourir pour une guerre décidée sans vous, délibérée nulle part, imposée par décret ?

⚠️ Consentement sans débat = pouvoir sans limite

“Si l’opinion soutient la guerre sans en parler, le pouvoir l’imposera sans même la déclarer.”

La guerre ne viendra pas avec fracas, mais par glissements successifs, confortés par notre silence.

🧭 Il est temps de regarder en face ce à quoi nous disons « oui »

Derrière chaque vote de budget militaire, chaque discours martial, se profile un scénario que peu de Français ont vraiment envisagé.
Et si nous ne posons pas les bonnes questions maintenant, nous aurons à en payer le prix, sans avoir jamais été consultés.

* Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, paru la veille du 14 juillet, 81% des Français se déclarent «patriotes» et 72% estiment qu’il faudrait augmenter les dépenses militaires. «C’est 15 points de plus qu’en mars 2019, avant la guerre en Ukraine», note l’institut de sondages.