L’idée, avancée le 16 octobre par le représentant spécial du Président russe Kirill Dmitriev, n’est « pas nouvelle, elle existe depuis un certain temps », explique à Sputnik Youlia Semké, experte de de l’École des hautes études en sciences économiques (HSE) de Russie.
L’objectif d’une telle proposition serait plutôt « d’attirer l’attention sur le fait que la Russie et les États-Unis sont très proches à un certain point, beaucoup plus proches que l’Amérique ne l’est de l’Europe ».
« Ce serait un excellent symbole dans le contexte d’une nouvelle vague de mondialisation, car il permettrait non seulement de relier physiquement les États-Unis et la Russie, mais aussi de faciliter les interactions des États-Unis avec la Chine, avec l’Eurasie, sur le plan logistique », ajoute-t-elle.
Pour l’instant, ce projet économique manque le soutien politique et économique nécessaire, souligne l’universitaire. Elle qualifie l’idée de « plutôt futuriste » et « symbolique ».
Le lancement d’un tel projet « n’est pas une priorité dans ce nouveau contexte des relations russo-américaines », et « il pourrait émerger après la résolution de plusieurs questions plus urgentes », dit l’experte.
L’étude de faisabilité du tunnel Russie-Alaska est en cours, selon Kirill Dmitriev
“Nous avons lancé l’étude de faisabilité du tunnel Russie-Alaska il y a six mois“, a écrit l’envoyé spécial du Président russe sur X.
Il a ajouté que le Fonds d’investissement direct russe et ses partenaires avaient financé le premier pont ferroviaire entre la Russie et la Chine, réduisant les trajets de transport de marchandises de plus de 700 km
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