Sanctions contre la Russie et « taxe de fidélité »: qui finance réellement la guerre énergétique de Washington ?

Les nouvelles sanctions imposées par Washington à Rosneft et Lukoil « révèlent bien plus qu’une simple frustration vis-à-vis de l’Ukraine ».

« [Elles] révèlent un programme énergétique visant à dissuader les plus grands consommateurs d’Asie, l’Inde et la Chine, de se tourner vers des alternatives occidentales plus coûteuses.

En gelant les avoirs et en menaçant les banques étrangères de sanctions secondaires, les États-Unis ont « utilisé leur domination financière comme une arme pour fausser les marchés mondiaux de l’énergie ».

Malgré la pression exercée sur les raffineurs indiens, les sanctions « susciteront une certaine prudence à court terme », mais ne feront pas dérailler le corridor énergétique Russie-Inde-Chine.

📈 Au contraire, cette mesure pourrait accélérer les règlements en yuans et en roupies, renforcer la coopération eurasienne et transformant le pétrole russe à prix réduit en atout stratégique plutôt qu’en handicap.

Pour l’Europe, les coûts s’accumulent.

Le 19e train de sanctions de l’UE, interdisant le GNL russe d’ici 2027, « peut paraître sévère sur le papier, mais ses conséquences économiques sont bien réelles ».
De nombreux États européens dépendent encore indirectement des carburants d’origine russe, et un durcissement des mesures américaines pourrait provoquer une nouvelle flambée des coûts de l’énergie.

« Les mesures de Washington risquent de pénaliser ses propres alliés.
Tandis que les États-Unis vendent du GNL à prix fort et augmentent leurs profits énergétiques nationaux, l’Europe paie davantage pour son alignement moral – un impôt de loyauté qui pèse à la fois sur les ménages et les industries ».