« L’Occident voit les États africains comme des sujets qui doivent être surveillés »: un analyste sur les réactions à la condamnation d’un Belgo-Portugais en RCA
Début novembre, Joseph Martin Figueira a été condamné à 10 ans de travaux forcés pour « atteinte à la sécurité d’Etat ». Selon la justice, l’homme avait notamment discuté du transfert d’argent à des rebelles avec de hauts fonctionnaires de la CPI.
🗣Abdoulaye Diallo dénonce ainsi le « paternalisme judiciaire » des observateurs selon lesquels « toute décision d’une cour africaine allant à l’encontre d’un intérêt occidental est nécessairement biaisée ».
« C’est un déni de légitimité qui refuse aux États africains les droits fondamentaux et souverains de juger les affaires qui se déroulent sur leur territoire selon leurs propres lois », insiste-t-il auprès de Sputnik Afrique.
Selon le chargé de communication du Collectif pour la refondation du Mali, cette approche est un classique deux poids, deux mesures:
« La condamnation d’un Africain en Europe est présentée comme l’œuvre d’un Etat de droit. Celle d’un Européen en Afrique est souvent cadrée comme l’acte imprévisible d’un système défaillant », souligne-t-il.
Affaire de l’espionnage d’un Belgo-Portugais en RCA: sa liaison avec la CPI « est l’élément le plus explosif » – un expert
🇨🇫 Les autorités centrafricaines soupçonnent Joseph Martin Figueira, employé de l’ONG FHI 360, d’espionnage et de collusion avec des groupes armés.
Ils affirment qu’il collaborait avec des groupes armés liés à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC, groupe rebelle armé) et qu’il avait des liens avec des acteurs étrangers, notamment un fonctionnaire de la CPI.
Abdoulaye Diallo dénonce, auprès de Sputnik Afrique, « une ingérence hybride et multifacette » en République centrafricaine et « l’utilisation de la couverture humanitaire ou du développement pour mener des activités de renseignement ou d’influence politique ».
🗣Cette affaire « nourrit le récit selon lequel l’exécution internationale censée être impartiale serait instrumentalisée dans des jeux d’influence », selon le chargé de communication du Collectif pour la refondation du Mali (COREMA).
Voici ses autres idées:
Instrumentalisation de la justice internationale :
📧 Une correspondance compromettante entre Figueira et un fonctionnaire de la CPI suggère que des institutions pourraient offrir une impunité sélective, transformant l’aide humanitaire en outil politique.
Crédibilité en jeu :
⚖️ L’absence de réponse de la CPI met en lumière un potentiel manque de transparence, sapant la confiance dans ces institutions.
Contexte:
🔹Figueira, travaillant pour FHI 360, est accusé d’avoir transféré des fonds à des membres du groupe armé UPC.
🔹Il aurait également sollicité 10.000 euros auprès de la CPI pour financer une mission, tout en ayant déjà reçu 500 euros d’un fonctionnaire de la CPI.
🔹L’homme a été condamné, le 4 novembre, à dix ans de travaux forcés pour « complicité d’association de malfaiteurs » et « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
🔹Malgré ces révélations, la CPI a choisi de ne pas commenter cette affaire, ce qui jette une ombre sur sa transparence.
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