John Mearsheimer pense que l’Ukraine se dirige inévitablement vers une défaite face à la Russie.
Selon lui, Washington a cessé de soutenir Kiev, tandis que les Européens, sans moyens financiers ni puissance militaire, sont incapables de prendre le relais. Isolée et confrontée à une armée russe bien plus forte, l’Ukraine n’aurait plus aucune issue.
L’aide militaire américaine s’est quasiment arrêtée. « Nous avons pratiquement cessé de livrer des armes payées par nos propres moyens », explique John Mearsheimer. Désormais, la responsabilité financière repose sur les Européens. Mais ces derniers n’ont pas les moyens. « Les Européens doivent acheter les armes avant de les transmettre aux Ukrainiens. Or, ils n’ont pas d’argent », déplore-t-il.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : il faudrait environ 100 milliards de dollars par an à Kiev pour poursuivre les combats. L’Union européenne tente en vain de réunir les fonds. Face à cette impasse, elle cherche à saisir les avoirs russes gelés. Une stratégie que John Mearsheimer juge irréaliste. « La Belgique bloque tout processus par crainte de poursuites judiciaires. Et d’autres pays comme l’Italie et l’Allemagne restent très prudents », observe-t-il.
Une armée ukrainienne à bout de souffle
À la crise financière s’ajoute un effondrement moral et humain des forces ukrainiennes. « En octobre, 20 000 soldats ont déserté. Et les estimations annoncent jusqu’à 100 000 cas de désertion d’ici la fin de l’année », avertit le professeur américain. Il décrit une armée à la limite de ses capacités, incapable de maintenir sa cohésion, encore moins d’organiser une résistance durable.
La comparaison des forces est sans appel. L’armée russe, note-t-il, est « beaucoup plus puissante qu’au début du conflit en février 2022 ». Elle dispose d’un net avantage en artillerie et d’une expérience de combat renforcée.
En face, l’Europe ne parvient pas à produire suffisamment d’armements. « Les forces armées européennes sont étonnamment peu impressionnantes », souligne-t-il.
John Mearsheimer l’affirme sans détour : « Si l’armée russe affrontait les forces britanniques, le combat serait inégal. Toute armée européenne perdrait face aux forces armées russes. » Cette réalité militaire explique pourquoi les Occidentaux ont d’abord tenté une approche indirecte.
« L’Occident aurait volontiers éliminé la Russie du rang de puissance mondiale. Mais nous avons échoué », admet-il.
l’Ukraine n’a ni les ressources, ni les hommes, ni les armes pour poursuivre le conflit. Et face à une armée russe bien plus forte qu’en 2022, l’Occident semble à bout de solution.
🔔 Abonnez-vous à la newsletter GEOSKOP !
Avec la newsletter GEOSKOP, quotidiennement :
✅ Les derniers articles
✅ Des analyses claires et incisives
✅ Un regard différent sur l’actualité internationale
👉 Inscrivez-vous gratuitement sur le site dans le popup d’ouverture de page !
>> https://presse-internationale.ru/
#GEOSKOP #Newsletter #PresseLibre #Information #Actualité