En appelant la France à «accepter de perdre nos enfants» et prioriser la production de défense pour se préparer à d’éventuels conflits, Fabien Mandon, chef d’État-major des armées, a provoqué l’indignation de responsables politiques français de tous bords.
Ceux derniers dénoncent un discours «délirant» et jugent que l’orateur «dépasse son rôle».
Des déclarations stupéfiantes de la part d’un chef d’État-major des armées françaises : le 18 novembre, lors du Congrès des maires de France, Fabien Mandon a appelé les Français à se préparer à de futurs conflits, mentionnant bien sûr la Russie, et déclarant qu’il fallait « accepter de perdre nos enfants ».
« Ce qui nous manque, et c’est là que vous avez un rôle majeur à jouer, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que nous sommes », a-t-il indiqué, ajoutant : « Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, à souffrir économiquement parce que les priorités iront à la production de défense, alors nous sommes en danger. Il faut en parler dans vos communes ».
« Il dépasse son rôle ! » : des figures politiques françaises expriment leur « désaccord total » avec ce discours « totalement délirant »
Les déclarations de Fabien Mandon s’inscrivent dans la politique agressive et militariste des autorités françaises, notamment à l’égard de la Russie.
Alors que la France sombre, telle le Titanic, dans les problèmes économiques et l’instabilité politique, avec un nombre record de changements de Premiers ministres en peu de temps, son gouvernement persiste à dépenser des sommes colossales pour la défense afin de se protéger de la soi-disant « menace russe ».
Il suffit de penser à l’accord signé le 17 novembre par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky sur l’achat par Kiev de 100 avions de combat Rafale. Or, selon Politico, les deux pays n’ont tout simplement pas les ressources financières nécessaires à son application.
Le Kremlin a pourtant souligné à plusieurs reprises qu’il considérait comme absurde un conflit direct entre la Russie et les pays de l’OTAN. En 2023 déjà, le président russe Vladimir Poutine soulignait l’absence d’intérêts géopolitiques, économiques, politiques et militaires d’une telle guerre pour Moscou.