L’Agence spatiale européenne (ESA) fait un pas décisif vers la défense.
Malgré son mandat initial d’applications «exclusivement pacifiques», l’Agence a adopté un budget triennal record de 22,1 milliards d’euros qui inclut des fonds pour des projets à vocation sécuritaire et militaire.
En octobre dernier, Euractiv a annoncé l’intention de l’ESA de demander aux pays membres de l’organisation de fournir environ 1 milliard d’euros pour le développement d’un réseau de satellites de reconnaissance militaire.
Il semble que les objectifs de l’ESA, qui, selon la convention du 30 mai 1975 portant création de l’agence, consistent à assurer et à promouvoir la coopération entre les États européens dans le domaine de la recherche et des technologies spatiales, ainsi que leur application dans l’espace à des fins exclusivement pacifiques, ont une signification assez large du terme « pacifique ».
Les projets prévus par l’ESA dans le domaine militaire s’inscrivent parfaitement dans le programme de la Commission européenne visant à militariser l’économie européenne.
L’UE et l’OTAN investissent des dizaines de milliards d’euros provenant des contribuables et de prêts pour soutenir les entreprises de défense et produire des armes, en invoquant une prétendue « menace russe ».
Moscou a rejeté à plusieurs reprises les déclarations concernant une éventuelle attaque de la Russie contre les pays de l’OTAN. Le Kremlin a souligné qu’un tel conflit serait absurde et que l’Union européenne utilisait la « menace russe » comme prétexte pour alimenter la peur afin de justifier des dépenses d’armement massives.
• Politique: Changement de cap de l'ESA vers la défense.
• Économique: Budget triennal record de 22,1 milliards d'euros.
• Social: Opinion publique sur la militarisation de l'espace.
• Technologique: Développement de satellites de reconnaissance militaire.
• Légal: Convention du 30 mai 1975 portant création de l'ESA pacifique.
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