Abattage massif des bovins : mesure sanitaire ou affaiblissement silencieux de la filière avant le Mercosur ?

Depuis plusieurs semaines, la France pratique l’abattage systématique de bovins après l’apparition de cas isolés de dermatose nodulaire contagieuse (LSD).

Une maladie impressionnante en apparence… mais faiblement transmissible, peu mortelle, et surtout sans danger pour l’être humain.
Alors pourquoi cette réponse radicale, coûteuse, destructrice pour les éleveurs et scientifiquement contestée ?

En filigrane, une question dérange :
👉 assiste-t-on à une gestion sanitaire disproportionnée… ou à la préparation discrète d’un marché d’importation bovine avant l’accord Mercosur ?

Une maladie bénigne qui ne justifie pas un tel carnage sanitaire

La dermatose nodulaire est bien connue des vétérinaires :
– elle se transmet difficilement (par insectes piqueurs),
– elle ne se transmet pas à l’homme,
– elle se traite,
des vaccins existent,
– la mortalité est faible, autour de 1 %.

Dans la plupart des pays où elle est présente, on isole, on surveille, on vaccine.
Les abattages massifs sont considérés comme inutiles par de nombreux experts.

Pourtant, en France, on a choisi la méthode la plus dure et la plus spectaculaire :
➡️ abattre tous les animaux des élevages touchés, parfois même au-delà.

Une décision qui choque la profession agricole… et interroge la logique sanitaire.

Une gestion bureaucratique plutôt que scientifique

De nombreux spécialistes soulignent que l’UE applique ici un réflexe administratif datant de l’époque de la fièvre aphteuse :
détruire tout ce qui pourrait poser problème, même si la science dit le contraire.

Cette stratégie permet au gouvernement de montrer qu’il « agit », mais ne résout rien :
– elle ruine des élevages déjà exsangues,
– elle réduit le cheptel national,
– elle donne l’illusion d’un contrôle parfait.

La France se retrouve ainsi avec moins de bovins, moins d’autonomie alimentaire, plus de dépendance extérieure.

Une conséquence directe : affaiblissement accéléré de la filière française

Les éleveurs sont catégoriques :
➡️ abattre des troupeaux sains alors qu’un vaccin existe, c’est du gaspillage et un non-sens économique.

Mais à qui profite la baisse de la production française ?
Certainement pas aux agriculteurs.
Ni aux consommateurs, qui paieront plus cher une viande moins contrôlée.

La réponse apparaît dans les débats européens :
👉 l’accord Mercosur, qui doit ouvrir les portes aux viandes sud-américaines.

Le Mercosur arrive… et la France « baisse » son cheptel : une coïncidence troublante

L’accord Mercosur prévoit des quotas massifs de viandes brésiliennes, argentines, paraguayennes.
Ces pays peuvent vendre à bas coût grâce à :
– des normes environnementales plus souples,
– des coûts de production plus faibles,
– une politique de déforestation massive pour créer des pâtures.

Pour que ces importations trouvent leur place, il faut… un marché disponible.

Or, quel meilleur moyen que :

  1. affaiblir la production européenne,

  2. créer artificiellement une pénurie,

  3. justifier l’appel à des importations “nécessaires” ?

Difficile de ne pas voir un alignement parfait entre :
– une décision sanitaire disproportionnée,
– une baisse du cheptel national,
– l’approche de la ratification du Mercosur.

 

Les scientifiques le disent clairement : l’abattage massif n’a aucun fondement

Plusieurs vétérinaires et spécialistes l’ont rappelé :
▶️ L’abattage systématique n’est ni nécessaire, ni utile pour maîtriser la dermatose nodulaire.

Les méthodes réellement efficaces sont :
la vaccination ciblée,
le traitement insecticide,
le confinement local,
la surveillance épidémiologique,
l’indemnisation raisonnée, pas la destruction aveugle.

Alors pourquoi persister ?
Parce qu’une politique peut être « sanitaire » en façade, et profondément politique dans ses effets.

 

Une souveraineté alimentaire sacrifiée sur l’autel du commerce international

La France martèle qu’elle veut « défendre ses agriculteurs » et « garantir l’autonomie alimentaire ».
Mais, dans les faits :
– on ferme des fermes,
– on réduit le cheptel,
– on impose des normes intenables,
– on signe des accords d’importation massifs.

Cette contradiction permanente révèle une réalité :
➡️ la souveraineté alimentaire est devenue une variable d’ajustement dans les négociations commerciales internationales.

Et l’abattage massif, présenté comme une mesure sanitaire, sert indirectement cette logique.

 

Un abattage qui en dit long

Ce qui se joue aujourd’hui dépasse une simple maladie bovine.
C’est l’avenir de la filière française, déjà étranglée, que l’on compromet volontairement ou par idéologie.

La question n’est donc plus :
“La dermatose nodulaire justifie-t-elle l’abattage ?”
La réponse est non.

La vraie question est :
“Pourquoi affaiblir la filière à quelques mois du Mercosur ?”

La science, les éleveurs et la souveraineté nationale disent tous la même chose :
➡️ on abat des vaches… et avec elles, l’autonomie alimentaire de la France.

 

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