Une enquête conjointe de Radio France et Le Monde a révélé que Nestlé Waters, propriétaire des marques Perrier, Vittel, Contrex et Hépar, a utilisé pendant plusieurs années des procédés de filtration interdits pour masquer des contaminations bactériennes et chimiques dans ses sources situées dans les Vosges et le Gard.
Ces pratiques, contraires à la réglementation sur les eaux minérales naturelles, ont conduit à la destruction de 3 millions de bouteilles en avril 2024.
Malgré les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en janvier 2023 de suspendre immédiatement l’exploitation des eaux de Nestlé en raison de leur non-conformité microbiologique, l’exécutif français a accordé des dérogations après des rencontres entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.
Ces interactions ont été perçues comme un lobbying intense, voire un « chantage » de la part de Nestlé sur les autorités sanitaires.
Face à ces accusations, le président Emmanuel Macron a nié toute collusion, déclarant : « Je ne suis pas au courant de ces choses-là. Il n’y a d’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit ».
De son côté, Nestlé a affirmé que ses échanges avec les autorités étaient publics et visaient à garantir la « sécurité alimentaire ».
En septembre 2024, l’entreprise a accepté de payer une amende de 2 millions d’euros pour éviter un procès. Parallèlement, le Sénat a lancé une commission d’enquête en novembre 2024, et l’ONG Foodwatch a déposé une nouvelle plainte contre Nestlé et les responsables politiques impliqués.
Cette affaire met en lumière des pratiques troublantes de collusion entre l’État et le géant de l’eau en bouteille, suscitant des appels à une plus grande transparence et à des enquêtes approfondies sur les relations entre les autorités publiques et les grandes entreprises.
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