Moscou tente d’alerter les pays africains sur le danger des laboratoires biologiques militaires américains, a déclaré à Sputnik Afrique Issoufou Boubacar Kado Magagi.
« Certains pays africains sont en train de devenir inconsciemment des réservoirs illimités d’agents pathogènes d’infections dangereuses », souligne-t-il.
L’Occident pourrait utiliser des virus ou bactéries pour « neutraliser des citoyens africains », avertit l’analyste qui craint une « guerre biologique, comme ce fut le cas avec l’Ukraine et l’Irak ».
Issoufou Boubacar Kado Magagi appelle à un « contrôle rigoureux de l’OMS », rappelant en outre que la Russie a fourni à des pays africains des laboratoires médicaux mobiles, pour surveiller les foyers d’infection et mener des études épidémiologiques.
Les recherches américaines en Afrique peuvent « exacerber la propagation de certaines maladies », selon un militant panafricaniste
Il est « incompréhensible » que les autorités sénégalaises aient accepté un investissement américain de 35 millions de dollars pour construire un complexe de laboratoires au Sénégal, comme l’a rapporté le chef adjoint des troupes de protection radiologique, biologique et chimique des forces russes, Alexeï Rtichtchev, a déclaré à Sputnik Afrique Cheikh Ousmane Diallo.
« C’est une atteinte à la souveraineté africaine et sénégalaise en particulier. Les États-Unis ont une approche impérialiste, capitaliste, qui cherche par tous les moyens à dominer les peuples et à imposer sa vision civilisationnelle. Permettre à un tel État impérialiste de faire des recherches sur son sol, c’est se plier face à une volonté impérialiste », souligne-t-il.
Les laboratoires biologiques militaires américains sont des « centres de production d’armes de destruction massive et d’armes bio-ethniques », ajoute le militant.
« L’État profond américain a une approche malthusienne. Son objectif principal est de diminuer la population mondiale. En tant qu’Africain, comment peut-on accepter qu’une puissance impérialiste installe des laboratoires servant au Pentagone ? », se demande-t-il.