Les agriculteurs français se mobilisent pour bloquer l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur

🔸Les influents syndicats d’agriculteurs français descendent à nouveau dans la rue pour obtenir le soutien du gouvernement et s’opposer à un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les producteurs latino-américains, considéré comme permettant l’importation de produits moins chers.

🔸L’action du plus grand producteur agricole de l’UE a coïncidé avec l’ouverture des réunions du G-20 au Brésil lundi, au cours desquelles l’Union européenne [à comprendre U.vd Leyen -ndlr] devrait conclure un accord commercial avec les pays du Mercosur [signé le 6 décembre 2024 -ndlr], a déclaré Arnaud Rousseau*, président de l’influent syndicat agricole FNSEA, la semaine dernière.

👉« L’accord avec le Mercosur risque d’avoir des conséquences dramatiques ».

🔸La France s’oppose depuis longtemps à l’accord conclu avec le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Ses agriculteurs et ses producteurs de viande et de volaille exigent des garanties quant au respect par leurs rivaux latino-américains des normes sanitaires et environnementales de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne les antibiotiques et les pesticides.

🔸Lundi, la ministre de l’agriculture, Annie Genevart, a déclaré sur France Bleu Besançon que son pays demandait à d’autres États membres, dont les Pays-Bas, l’Italie et la Pologne, de tenter de former une « minorité de veto » pour bloquer l’accord « qui n’est pas un bon accord et qui exprime le profond mécontentement des agriculteurs ».

🔸Les principaux syndicats agricoles du pays, confrontés à de mauvaises récoltes en raison du mauvais temps, ont donné au nouveau gouvernement jusqu’à la mi-novembre pour répondre à leurs demandes, qui incluent la protection du commerce intra-européen contre une concurrence moins chère.

🔸Les producteurs du Mercosur sont actuellement les principaux fournisseurs de viande de bovins et de volailles de l’UE et un accord potentiel augmenterait considérablement leurs volumes, ce qui nuirait aux producteurs locaux, ont-ils déclaré dans un communiqué la semaine dernière.

* NDLR : Arnaud Rousseau, personnage ambigu. Certes directeur de la FNSEA, mais surtout président du conseil d’administration d’Avril, groupe industriel et financier de la filière française des huiles et protéines végétales, présent aussi dans les agrocarburants ; un groupe qui investit aussi de manière importante au Brésil… Il n’y a pas que des inconvénient pour lui !

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