Algérie : au moins 15 fonctionnaires français déclarés persona non grata

L’Algérie vient de déclarer, le 11 mai, au moins 15 fonctionnaires de l’ambassade de France en Algérie « persona non grata ». Selon les autorités algériennes, la nomination de ces nouveaux fonctionnaires a été effectuée sans notification officielle ni demande d’agrément.

La télévision algérienne a annoncé, le 11 mai, la convocation du chargé d’affaires de l’ambassade de la République française en Algérie au siège du ministère algérien des Affaires étrangères.

 La même source rapporte que cette convocation fait suite à des « violations graves et répétées » de la part de la France concernant la nomination de nouveaux fonctionnaires au sein de l’ambassade. 

Selon les autorités algériennes, au moins quinze fonctionnaires français chargés d’exercer des missions diplomatiques ou consulaires en Algérie ont été nommés dans un « non-respect manifeste des procédures en vigueur et des usages établis en matière de nomination du personnel au sein des représentations diplomatiques et consulaires ». 

personae non gratae

Les nouveaux fonctionnaires de l’ambassade de France en Algérie auraient été nommés sans notification officielle préalable ni demande d’agrément, « comme l’exigent les usages et conventions internationales », rappellent les autorités algériennes, selon le communiqué diffusé par la télévision d’État.

 Des passeports diplomatiques pour faciliter l’entrée en Algérie La même source indique que les fonctionnaires concernés se sont vu attribuer des passeports diplomatiques afin de faciliter leur entrée en Algérie, parmi lesquels deux agents relevant du ministère français de l’Intérieur, censés remplacer des fonctionnaires récemment déclarés « personae non gratae ». 

Ces pratiques, dénoncées par les autorités algériennes, interviennent dans un contexte de tensions entre les deux pays. La France a récemment interdit à des diplomates algériens l’entrée sur son territoire, tandis que le processus d’agrément des deux consuls généraux désignés à Paris et à Marseille reste au point mort.

 Selon les mêmes autorités, sept autres consuls attendent toujours, depuis plus de cinq mois, la finalisation de leurs procédures d’agrément. En conséquence, les autorités algériennes ont exigé le départ immédiat de tous les fonctionnaires français nommés dans ces conditions irrégulières.

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