Avec 84 départements en alerte orange, des températures frôlant les 41 °C et 200 écoles fermées, la canicule de juin 2025 met la France à rude épreuve. L’Éducation nationale, démunie face à des établissements inadaptés à ces conditions climatiques, tente de s’organiser dans l’urgence.
Panique à l’Éducation nationale
l’Éducation nationale se trouve désemparée. Sur 45 000 écoles publiques, 200 sont partiellement ou totalement fermées ce lundi, mardi ou mercredi. À Tours, par exemple, les 58 écoles municipales ferment leurs portes l’après-midi, sans service périscolaire, pour protéger élèves et personnels.
Cette crise révèle un problème structurel : les écoles françaises, mal équipées pour affronter le changement climatique, peinent à garantir la sécurité des élèves. Alors que les municipalités comme Marseille ou Toulouse ouvrent piscines et musées climatisés, l’Éducation nationale, elle, bricole dans l’urgence, incapable d’anticiper des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes. Un défi de taille pour l’avenir.
Hôpitaux
«33 degrés voire plus» : les températures dans les chambres d’hôpital à Lyon alertent un syndicat
Le syndicat FA-FPH alerte sur le niveau de chaleur inquiétant que provoque l’épisode caniculaire en cours à Lyon dans certains services de l’hôpital Édouard-Herriot. Il indique avoir écrit à la direction à ce sujet, déplorant un manque criant de moyens.
«Plusieurs pavillons comme les pavillons M et U voient les températures grimper dans les chambres. Certaines atteignent même 33 degrés, voire plus», s’alarme le syndicat, évoquant des «problèmes récurrents». Et de dénoncer l’absence de prévention pour anticiper ces chaleurs.
«Peu de brumisateurs, peu de ventilateurs»
Des patients qui suffoquent
*Des températures insoutenables: 33°C dans les chambres des patients, 28°C dès huit heures du matin. Les salariés du groupe hospitalier de Saint-Fons dénoncent à BFM Lyon leurs conditions de travail.
Face à la chaleur la direction aurait fourni un ventilateur et deux brumisateurs par service. Insuffisant pour les salariés qui les partagent avec les patients qui souffrent eux aussi de la chaleur. Certains ont même écrit des lettres pour s’en plaindre.
« Il m’est difficile de comprendre pourquoi, un tel établissement de bonne réputation n’a pas de climatisation. Être hospitalisé, c’est déjà une épreuve, mais devoir supporter cette chaleur sans aucune solution adaptée aggrave tout. J’ai 30 ans, je me sens épuisé. Je n’ose pas imaginer ce que les plus anciens doivent endurer », affirme un des patients dans un courrier.
