Les délégations des États-Unis et de l’Ukraine se sont réunies le 11 mars à Djeddah pour discuter d’un processus de paix. Washington évoque une rencontre «productive» et des «nouvelles positives».
L’Ukraine annonce accepter un cessez-le-feu de 30 jours, sous réserve que la Russie accepte également.
Le 11 mars, les délégations américaine et ukrainienne se sont retrouvées à Djeddah, en Arabie saoudite, sous l’égide du prince héritier Mohammed ben Salmane et du ministre saoudien des Affaires étrangères. D’après la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, la réunion a été «productive» et a permis aux États-Unis de recevoir des «nouvelles positives». La délégation ukrainienne était composée du ministre des Affaires étrangères Andriy Sybiha, du chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, et du ministre de la Défense Rustem Umerov. Du côté américain, la délégation incluait Marco Rubio, Mike Waltz et l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.
Kiev accepte la trêve de 30 jours à condition que la Russie en fasse de même
Les discussions ont porté sur la proposition américaine d’un cessez-le-feu aérien et maritime de 30 jours.
Kiev a accepté cette trêve à condition que la Russie en fasse de même. Le communiqué du Département d’État américain précise que cette trêve pourrait être prolongée par accord mutuel, mais qu’elle repose sur une hypothétique réciprocité de la part de Moscou.
«Les États-Unis informeront la Russie que sa coopération est essentielle pour parvenir à la paix», affirme le texte. Par ailleurs, Washington a annoncé qu’il reprendrait immédiatement son aide militaire et le partage de renseignements avec Kiev.
Ces soutiens avaient été suspendus après une rencontre tendue entre Zelensky et Donald Trump à la Maison-Blanche, le 28 février. L’acceptation du cessez-le-feu par Kiev permet donc à l’Ukraine de rétablir cette aide essentielle.
Une autre question clé abordée lors des discussions concernait l’exploitation des ressources naturelles ukrainiennes. Les États-Unis et l’Ukraine se sont engagés à conclure rapidement un accord sur l’exploitation des minerais stratégiques. Aucun document officiel n’a toutefois été signé à Djeddah, mais les deux parties ont convenu d’accélérer les négociations sur ce sujet. Dans le même temps, les actions de Kiev montrent une flagrante contradiction. La veille des pourparlers, l’Ukraine a mené une attaque gigantesque de drones contre la Russie, notamment dans la région de Moscou qui a coûté la vie à trois personnes.
Selon les données de la Défense russe, 337 drones ont été abattus. Cette provocation intervient alors que Kiev prétend vouloir un cessez-le-feu. Malgré les déclarations optimistes de Washington et Kiev, l’issue de ces négociations dépend désormais de la réponse de Moscou. Comme l’a déclaré Marco Rubio après la rencontre : «Nous allons maintenant soumettre cette offre à nos homologues russes.
Nous espérons qu’ils accepteront et que nous pourrons avancer vers la paix». Selon Reuters, la prochaine rencontre peut avoir lieu le 12 mars, pourtant aucune déclaration officielle n’était pas encore faite.