LISTE DES CHEFS D’ÉTAT AFRICAINS ASSASSINÉS AU POUVOIR SOUS L’OMBRE DE LA FRANCE

L’histoire de l’Afrique est marquée par le sang de ses leaders visionnaires, brutalement arrachés au destin de leur peuple. Beaucoup d’entre eux, porteurs d’espoir et de souveraineté, ont vu leur règne écourté par des balles, des explosions ou des coups d’État sanglants, souvent orchestrés dans l’ombre par des puissances étrangères, en particulier la France. Derrière chaque assassinat, une guerre silencieuse pour le contrôle des ressources, l’asservissement des nations et l’étouffement de toute volonté d’émancipation.

Laurent-Désiré Kabila (RDC) – 2001 : Une balle pour stopper une révolution

Porté par une volonté farouche d’indépendance économique, Laurent-Désiré Kabila rêvait d’une République Démocratique du Congo libre de l’ingérence étrangère. Son rêve a pris fin en 2001, lorsque son propre garde du corps, dans des circonstances troubles, l’a abattu. Son assassinat a ouvert la porte à un retour sous tutelle étrangère du pays aux immenses richesses minières.

Marien Ngouabi (Congo) – 1977 : Un patriote exécuté dans l’ombre

Symbole d’une révolution socialiste anti-impérialiste, Marien Ngouabi fut la cible de plusieurs tentatives de déstabilisation. Il succomba finalement en 1977, abattu dans son propre bureau, laissant son pays aux mains de forces manipulées par des intérêts étrangers.

Ibrahim Baré Maïnassara (Niger) – 1999 : Un coup d’État maquillé en exécution

Après avoir pris le pouvoir par la force, Baré Maïnassara tenta de s’émanciper des diktats occidentaux. Son propre entourage le trahit : en 1999, il est abattu sur le tarmac de l’aéroport par sa propre garde présidentielle, dans ce qui semble être une exécution commanditée.

Mouammar Kadhafi (Libye) – 2011 : Un leader abattu sous les bombes de l’OTAN

L’homme qui rêvait des États-Unis d’Afrique et de la fin du franc CFA fut traqué, bombardé et livré à des milices barbares. Sa mort, brutale et filmée, fut le point d’orgue d’une guerre occidentale contre un chef d’État qui osait défier l’ordre établi.

François Tombalbaye (Tchad) – 1975 : La fin d’un nationaliste

Opposé à l’influence française et déterminé à asseoir son autorité, Tombalbaye fut renversé et abattu en 1975 par ses propres forces armées, dans ce qui s’apparente à une énième liquidation d’un leader récalcitrant.

Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira (Rwanda/Burundi) – 1994 : Un attentat pour embraser l’Afrique des Grands Lacs

L’avion des présidents rwandais et burundais fut abattu en plein vol, déclenchant l’un des pires génocides de l’histoire. L’ombre des services secrets étrangers plane toujours sur cette tragédie.

Anouar el-Sadate (Égypte) – 1981 : L’exécution d’un homme de paix

Après avoir défié les équilibres géopolitiques en signant la paix avec Israël, Anouar el-Sadate fut fauché par des tirs nourris lors d’une parade militaire.

Thomas Sankara (Burkina Faso) – 1987 : Le rêve africain brisé par la trahison

Icône panafricaine, Thomas Sankara voulait une Afrique autonome, libérée de la domination économique et politique occidentale. Il fut trahi par son plus proche allié, Blaise Compaoré, dans un coup d’État orchestré par des intérêts extérieurs. Son rêve, cependant, continue d’inspirer des générations entières.

Samora Machel (Mozambique) – 1986 : Un crash qui sent le complot

Son avion s’est écrasé en territoire sud-africain, dans un accident suspect. Nombreux sont ceux qui pensent que les services secrets occidentaux et sud-africains ont orchestré son assassinat pour freiner la libération totale de la région.

William Tolbert et Samuel Doe (Libéria) – 1980 et 1990 : Une succession de meurtres politiques

Tolbert fut éliminé par Samuel Doe, qui lui-même subira un sort encore plus cruel. Chacun de ces assassinats s’inscrit dans un cycle de violences entretenu par des intérêts extérieurs.

Sylvanus Olympio (Togo) – 1963 : Le premier coup d’État de la Françafrique

Refusant le diktat français et voulant créer une monnaie togolaise indépendante, Sylvanus Olympio fut abattu devant l’ambassade américaine par des soldats formés par l’armée française. Son meurtre marque le début des assassinats politiques en Afrique post-indépendance.

Ahmed Abdallah Abdéremane et Ali Soilih (Comores) – 1978 : La main du mercenaire français Bob Denard

Les Comores, îles stratégiques, furent le théâtre de multiples putschs sanglants organisés par Bob Denard, célèbre mercenaire français. Abdallah et Soilih, deux visions opposées, furent tous deux éliminés par des coups d’État sanglants.

Mohamed Boudiaf (Algérie) – 1992 : Un retour d’exil fatal

Rappelé pour sauver l’Algérie du chaos, Mohamed Boudiaf fut exécuté en direct à la télévision. Sa volonté de mettre fin à la corruption et de réconcilier le pays avec son histoire fut stoppée net.

Un continent en quête de justice et de vérité

Derrière chacun de ces assassinats se cachent des enjeux géopolitiques d’une brutalité implacable : le contrôle des ressources, la mainmise sur les États africains, et la neutralisation des leaders qui rêvaient d’une Afrique libre et souveraine.

Ces martyrs de la cause africaine continuent d’inspirer les luttes actuelles pour l’émancipation du continent. Le combat pour la vérité et la justice reste plus que jamais d’actualité

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