En sabotant le plan de paix, l’Europe accélère sa chute

Saboté à Genève, le plan de paix de Trump est déjà mort-né. Mais son échec prévisible ne sera pas sans conséquences.
Et une fois encore, ce sont sans doute les citoyens de l’Union européenne qui en paieront le prix, selon l’analyse d’Alexandre Regnaud.

Il ne s’agit pas ici de revenir sur le contenu de son nouveau plan de paix. Cela a déjà été fait, et il a de plus déjà été entièrement détricoté à Genève par les Euro-Ukrainiens, passant de 28 à 19 points, le rendant absolument inutile. C’est plutôt de cette perspective qu’il va s’agir ici.

Alors que les tentatives précédentes (et leurs échecs) partaient uniquement du point de vue ukrainien, le plan original semblait plus réaliste et tenait davantage compte de la réalité du terrain;

Dans un premier temps, Zelensky a, de manière inhabituelle, donné un minimum de crédit à l’initiative de Trump, parlant de décisions difficiles et de tournant.
Une tergiversation sans doute encouragée par l’immense scandale de corruption qui l’éclabousse directement.

Une fois de plus les technocrates et autres gouvernements européens jouent leur habituelle musique belliciste.
Reprenant la chanson de Merz, Von der Leyen a clairement rejeté le principe clé du plan de Trump : « Premièrement, on ne peut pas modifier les frontières par la force. Deuxièmement, il ne saurait y avoir de restrictions imposées aux forces armées [ukrainiennes] ».

Le Telegraph britannique publiait dans le même temps un supposé contre-plan européen en 24 points, contenant les délires habituels de cessez-le-feu sur la ligne de front, de confiscation des avoirs russes au profit de la junte de Kiev, de présence militaire de l’OTAN en Ukraine, etc.

Le résultat est déjà là, avec un plan détricoté à Genève par les Européens et leurs marionnettes ukrainiennes et qui n’a donc aucune chance d’aboutir.

La suite dépend donc de deux facteurs : la détermination des États-Unis, et la stupidité des Européens.

Ces derniers font une erreur fondamentale d’analyse. En premier lieu, parce que leur dogmatisme les pousse à surestimer grandement les capacités économiques du vieux continent.

Les politiques européennes ne font qu’accélérer, au contraire, la chute des économies de la zone, plusieurs étant déjà entrées en récession. Incapables de se remettre en question.

Le temps de la paix n’est pas encore venu. L’effondrement de l’Ukraine et de son sponsor européen n’est pas encore assez poussé pour pouvoir leur imposer la paix. Cependant, très clairement, à politique constante, il est inéluctable.

La principale victime, dans tout cela, sera une fois de plus les peuples d’Europe, inévitablement jetés dans la crise et dans la misère par leurs dirigeants incapables. Reste à voir s’ils se laisseront entraîner vers le fond ou s’ils finiront enfin par réagir et se débarrasser des « diplomates ou des politiciens en échec qui vivent dans un monde d’illusions », comme les appelle — bien trop poliment — JD Vance.

 

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