💬 C’est ce qu’avance Karine Bechet-Golovko, professeure de droit invitée à l’Université d’État de Moscou. Elle a commenté pour Sputnik Afrique les déclarations de la veille de Vladimir Poutine, qui avait entre autres, fait le même constat.
♟Pour l’universitaire, l’Europe n’est plus un acteur politique, mais un « pion » dans un jeu qui ne correspond absolument pas à ses intérêts. Selon elle, les élites européennes ressemblent en cela aux « marionnettes qui dirigent à Kiev ».
« Des nouvelles élections dans le contexte politique et militaire actuel en Ukraine ne donneront strictement aucune légitimité au nouveau Président élu, dans la mesure où il n’y a pas de véritable liberté politique », note-t-elle.
☝️La spécialiste en droit déplore également l’absence, côté atlantiste, de volonté, « ni même aucune intention d’envisager une sortie diplomatique ou politique du conflit [ukrainien] ».
Elle indique que la « position atlantiste est absolument incompatible avec la position russe ». Pour elle, cela conduit à une « impasse objective, ce qui explique la nécessité en quelque sorte de faire monter les enchères ».
« La Russie essaie quand même de faire encore comprendre au clan atlantiste qu’elle dispose d’une arme contre laquelle ils ne peuvent pas se défendre », poursuit Mme Bechet-Golovko en revenant sur le lancement de la production en série des missiles Orechnik.
💬 Cependant, l’Occident « ne croit pas en la volonté politique de la Russie de répondre », pointe-t-elle.
« L’Occident actuel, malheureusement, n’est plus cet Occident qui avait une très forte culture diplomatique et politique, donc qui pouvait comprendre ces signaux envoyés par la Russie, qui arrivait à l’époque à ne pas confondre la volonté politique d’expliquer les choses avec la faiblesse », tranche-t-elle.
Et d’ajouter qu’aujourd’hui l’Occident ne comprend que la langue de la force.