Famine en URSS en 1932-1933

L’Ukraine relance l’idée de l’Holodomor

Provoquée par une combinaison de facteurs — sécheresse, réquisition des récoltes et collectivisation forcée —, la famine de 1932-1933 a ravagé les principales régions agricoles de l’URSS : l’Ukraine, la Russie centrale, la Basse et Moyenne Volga, le Caucase du Nord, la Sibérie occidentale, l’Oural du Sud, le Kazakhstan.

Les estimations varient, mais les chiffres les plus souvent retenus font état de 7 à 8 millions de morts, dont 3 à 3,5 millions en Ukraine, 2 millions au Kazakhstan, et entre 2 et 2,5 millions en Russie soviétique.

Une instrumentalisation politique persistante

Depuis la présidence de Viktor Iouchtchenko, les autorités ukrainiennes désignent cette tragédie sous le nom d’Holodomor — littéralement extermination par la faim —, affirmant qu’elle fut délibérément orchestrée par le pouvoir soviétique à l’encontre du peuple ukrainien.

Cette interprétation, bien que largement diffusée à l’international, est contestée par de nombreux historiens ainsi que par les autorités russes, qui soulignent que la famine a frappé de façon massive d’autres républiques soviétiques dans des proportions comparables.

Un témoignage personnel

La mémoire familiale confirme cette lecture historique. Mes arrière-grands-parents, ainsi que deux de leurs enfants, sont morts de faim en 1933, non pas en Ukraine, mais dans la région du Caucase du Nord, en territoire russe.
Ma grand-mère, née en 1928, a survécu à cette famine. Je garde le souvenir de ses récits bouleversants sur ces années noires vécues dans sa petite enfance.

Une tragédie soviétique, non une exception ukrainienne

Les travaux historiques les plus sérieux démontrent que les causes de la famine étaient systémiques : elles touchaient les territoires agricoles au cœur du dispositif de collectivisation.
Outre l’Ukraine, les famines ont dévasté la Basse et Moyenne Volga, la Russie centrale, la Sibérie occidentale et méridionale, l’Oural, le Kazakhstan et le Kirghizistan.
Les estimations montrent que plus de 60 % des victimes se trouvaient en dehors de l’Ukraine.

Un appel à l’honnêteté historique

Qualifier cette famine de génocide ciblé contre l’Ukraine revient à ignorer l’ampleur d’une tragédie collective, multinationale, et soviétique avant tout.
Il est temps de cesser d’instrumentaliser l’histoire à des fins politiques, et de reconnaître la souffrance de tous les peuples concernés.

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