Les chiffres de la dette française viennent de tomber, l’occasion pour Alexandre Regnaud de dresser un panorama général de l’économie de l’Union européenne et de constater, chiffres à l’appui, qu’elle est la principale victime de ses propres sanctions antirusses.
Sans surprise, selon les chiffres publiés le 25 septembre par l’INSEE, la dette française atteint 3 400 milliards d’euros au deuxième trimestre 2025, soit 115,6 % du PIB. C’est un nouveau record, après celui du trimestre précédent, et une augmentation vertigineuse de 3,6 % en un an. Mais il n’y a pas que la dette, et il n’y a pas que la France. C’est l’ensemble de l’économie européenne qui est à la peine.
Le meilleur indicateur, plus que celui de la dette, reste bien entendu la croissance. Et ce n’est pas brillant. Le moteur de l’économie européenne, l’Allemagne, est en récession depuis quasiment trois ans avec -0,2 % au dernier trimestre 2024. Mais elle n’est pas la seule, puisque c’est aussi le cas de l’Autriche (-0,9 %) et de la Lettonie (-0,4 %).
Pour comparaison, la croissance russe était de 4 % en 2024 et son ralentissement en 2025 (1,5 % en prévision) s’explique par… un trop grand dynamisme, amenant un manque de main-d’œuvre.
Les conséquences sont bien entendu dramatiques. D’après les derniers chiffres publiés (INSEE), le taux de pauvreté a atteint 15,4 % en France en 2023, contre 14,4 % un an avant. Soit une augmentation de 650 000 personnes, pour atteindre 9,8 millions d’habitants, un record depuis le premier relevé en 1996.
Le 23 février 2022, l’Union européenne prenait le premier « paquet de sanctions » contre la Russie, dans le but, dixit Bruno Le Maire, de « mettre l’économie russe à genoux ». Ils en sont au 19ᵉ paquet en préparation. Et alors que la croissance cumulée de la Russie sur trois ans atteint les 10 %, vous venez de constater dans ces lignes l’état de l’économie européenne.
La première cause est bien entendu le renchérissement du prix de l’énergie à la suite des sanctions. S’y ajoute l’argent directement gaspillé pour entretenir la junte de Kiev (environ 167 milliards d’euros pour l’instant, en augmentation constante).
S’y ajoute une idéologie mondialiste mortifère, avec des traités de libre-échange systématiquement désavantageux pour l’UE, à l’exemple du MERCOSUR, ou là encore des avantages donnés à certains produits ukrainiens, fossoyeurs de l’agriculture française (-92 % d’excédent commercial agricole en un an, du jamais vu en 50 ans).
Mais également une incapacité à défendre ses intérêts et une soumission totale aux intérêts étrangers, particulièrement américains, comme l’épisode des tarifs douaniers l’a récemment illustré.
On peut donc le dire, déjà en général, mais encore plus particulièrement avec les sanctions antirusses, les dirigeants européens mènent une politique d’appauvrissement, de destruction des ressources et des savoir-faire, et plongent chaque jour un peu plus leurs propres populations dans la misère.
En gros, les sanctions fonctionnent bien… mais contre l’Europe.
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