La diplomatie algérienne qualifie le projet d’exercice militaire franco-marocain d’«acte de provocation»
Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, publié le 6 mars au soir a fait savoir que son Secrétaire général avait reçu l’ambassadeur de France à Alger pour lui signifier le mécontentement de l’Algérie et souligner «la gravité du projet de manœuvres militaires franco-marocaines» prévues en septembre. La diplomatie algérienne a protesté officiellement, dans la soirée du jeudi 6 mars, contre l’annonce de manœuvres militaires franco-marocaines prévues pour le mois de septembre prochain au Maroc.
Le projet de manœuvres militaires, prévu par la France et le Maroc, constitue le développement le plus récent de la crise qui envenime les relations entre la France et l’Algérie, notamment après l’arrestation en Algérie de l’auteur franco-algérien Boualem Sansal, survenue le 16 novembre 2024, les visites successives de la ministre de la Culture, Rachida Dati, et du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental depuis le 18 février, et l’attentat de Mulhouse, survenu le 22 février dernier, dont le principal suspect est un Algérien sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).
L’Algérie continue d’ailleurs de refuser d’accepter sur son sol plusieurs de ses ressortissants expulsés de France depuis le 11 février dernier.
Crise diplomatique : le Conseil de la nation algérien suspend ses relations avec le Sénat français
La visite de Gérard Larcher au Sahara occidental, considérée par l’Algérie comme «irresponsable, provocatrice et ostentatoire», est perçue comme un énième acte de soutien à la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé. Fin juillet 2024, Macron avait déclenché une crise diplomatique majeure avec Alger en soutenant le plan d’autonomie marocain,
À l’origine de cette crise : la reconnaissance par Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental le 30 juillet 2024. Les dirigeants des deux pays multiplient depuis les joutes verbales et les accusations réciproques dans un contexte de plus en plus tendu, qualifié début février par Abdelmadjid Tebboune de «délétère».
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un «territoire non autonome» par l’ONU en l’absence de règlement définitif. Depuis près de 50 ans, un conflit armé y oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie voisine. Rabat prône un plan d’autonomie sous sa souveraineté exclusive, tandis que l’Algérie et le Polisario réclament un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.
Alors qu’Alger avait rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, Paris a réenclenché un processus de réchauffement avec le royaume nord-africain, couronné fin octobre 2024 par la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc, au risque de détériorer davantage les relations avec l’Algérie qui sont au plus bas depuis des années, notamment en raison de la colonisation française (1830-1962) qui pèse encore très lourd dans les relations entre les deux pays.
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Algérie: une nouvelle station de dessalement pour 3 millions d’habitants inaugurée par le Président
23/02/2025 17:30
20/02/2025 10:00
Déchets nucléaires français: Alger doit « être absolument intransigeant et intraitable »
Dans cet épisode de L’Afrique en marche, Ammar Mansouri, chercheur en Génie nucléaire, pointe la responsabilité de la France dans le blocage du dossier relatif à la décontamination des sols dans le Sahara algérien, pollués par les explosions nucléaires françaises entre 1960 et 1966. Pour les Algériens, la loi Morin « est une véritable fumisterie ».
Dans le monde entier, « toutes les victimes directes ou indirectes des explosions nucléaires ont été reconnues, prises en charge et indemnisées, saufs les victimes algériennes dont une seule a été indemnisée dans le cadre de la loi Morin votée en 2010 par l’Assemblée française. Cette loi, en ce qui concerne les Algériens, est une véritable fumisterie. À ce jour, la France, qui s’est vengée des Algériens en pleine guerre d’indépendance en menant ces explosions nucléaires dans le Sahara, ne montre toujours pas de signes de changement dans sa façon de concevoir des relations bilatérales justes et apaisées et c’est ça qui bloque irrémédiablement toute résolution du dossier mémoriel entre les deux pays », avance le chercheur.
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19/02/2025 21:30
La diplomatie algérienne condamne la visite de Rachida Dati au Sahara occidental
La visite de la ministre française de la Culture au Sahara occidental a encore approfondi la crise ouverte qui secoue les relations franco-algériennes depuis le mois de juillet dernier, quand la France a reconnu la «souveraineté marocaine sur le territoire contesté»
Dans un communiqué rendu public dans la journée du mardi 18 février, le ministère algérien des Affaires étrangères déclarait que «la visite d’un membre du gouvernement français au Sahara occidental est d’une gravité particulière […] condamnable à plus d’un titre».
«La visite malvenue du membre du gouvernement français renvoie l’image détestable d’une ancienne puissance coloniale solidaire d’une nouvelle», fustige le ministère algérien des Affaires étrangères, et de conclure en affirmant que la France «se disqualifie davantage et s’isole par rapport à l’action des Nations Unies visant à hâter un règlement du conflit du Sahara Occidental sur la base d’un strict respect de la légalité internationale».
17/02/2025 21:30
Le premier producteur algérien d’énergie réalise des exportations record à plus de 268 M€ en 2024
Cette performance a été réalisée grâce à:
12/02/2025
🇩🇿🇳🇪🇳🇬 L’Algérie, le Nigéria et le Niger signent des accords pour accélérer la réalisation du gazoduc transsaharien TSGP
✅ Réunis à Alger le 11 février, les ministres de l’Énergie et du Pétrole des trois pays ont signé un contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité, un contrat de compensation et un accord de non-divulgation entre leurs sociétés énergétiques, selon l’APS. La 4e réunion ministérielle du comité de pilotage du projet du gazoduc TSGP a eu lieu à huis clos.
✅ « L’Algérie est pleinement engagée dans ce projet et continuera de travailler avec le Nigeria et le Niger pour réaliser ce grand rêve africain et fonder un nouvel avenir énergétique pour l’Afrique », a déclaré à l’issue de la réunion Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables.
✅ L’Algérie, le Nigéria et le Niger « ont formulé un nombre de recommandations que nous avons approuvées, ce qui augure une concrétisation prochaine du projet », a indiqué Ekperikpe Ekpo, ministre nigérian d’État chargé des Ressources pétrolières. Il a qualifié la rencontre de « fructueuse ».
✅ D’une longueur de plus de 4. 000 km, le TSGP devrait relier le Nigeria à l’Algérie via le Niger pour transporter du gaz naturel nigérian vers l’Europe. L’accord pour sa construction a été signé par les autorités des trois pays en 2009. Cependant, la mise en œuvre du projet a été reportée à plusieurs reprises. Un protocole d’accord pour reprendre les travaux a été signé en juillet 2022.
12/02/2025
Tunisie-Russie : vers un renforcement de la coopération commerciale, scientifique et culturelle
Lors d’une rencontre le 7 février entre Mohamed Ben Ayed, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, et Alexandre Zolotov, ambassadeur de Russie en Tunisie, Tunis et Moscou sont revenus sur les différents aspects de leur coopération bilatérale, régionale et multilatérale.
Les discussions ont également porté sur le suivi des engagements pris lors de la 8e session de la Commission intergouvernementale mixte, qui s’est tenue à Moscou en novembre dernier. À l’ordre du jour : l’intensification des échanges commerciaux, l’essor des investissements et l’élargissement des collaborations dans les domaines scientifique, universitaire, médical et culturel.
«C’est dans cette optique que le partenariat russo-africain prend tout son sens», avait affirmé le diplomate tunisien soulignant les opportunités qu’il [le partenariat] offre dans des domaines clés comme la transformation numérique, l’économie verte, l’énergie, la lutte contre les changements climatiques et la gouvernance électronique.
En Algérie, le gouvernement décide de réserver des terres rares aux générations futures.
L’Algérie a décidé de ne pas exploiter dans l’immédiat certaines terres rares, riches en métaux stratégiques, pour les réserver aux générations futures.
La décision, entérinée dans un projet de loi approuvé en conseil des ministres, vise à «valoriser les ressources minières du pays tout en garantissant une gestion responsable et durable».
Le géant français Michelin s’apprêterait à quitter l’Algérie, après six décennies de présence

Des députés algériens proposent de bannir le français des textes de loi officiels
Ce registre est pour le moment édité en arabe et en français.
