Le président du Sénat déplore l’attitude des députés sur le budget et dévoile les premiers arbitrages trouvés avec Matignon. Il met également en garde Ursula von der Leyen contre la signature d’un accord que la France désapprouve.
Le JDD. Vous rentrez de Nouvelle-Calédonie, quelles réponses faut-il apporter pour sortir de la crise ?
Gérard Larcher. La première urgence est sociale et financière.
Outre le retour à l’ordre public, préalable à la restauration de la confiance et du dialogue, la Nouvelle-Calédonie a besoin d’un soutien économique.
Près de 20 000 personnes sont au chômage partiel ; d’ici à deux mois, certaines familles n’auront plus aucune ressource, aucun revenu.
Nous allons relayer les demandes de l’ensemble des groupes politiques de Nouvelle-Calédonie pour abonder un fonds de solidarité.
Dans la foulée, nous devons garantir un soutien financier aux entrepreneurs, en leur facilitant l’accès aux crédits et le versement des indemnités d’assurance.
On n’investira pas si le doute sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie persiste.
Et donc, c’est le troisième volet, il faut redéfinir une feuille de route et un dialogue entre les uns et les autres. C’est ce à quoi nous avons travaillé avec la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
Nous sommes repartis confiants, après avoir assisté à des échanges constructifs entre les présidents de tous les groupes politiques, des loyalistes à l’Union calédonienne. Avec Yaël Braun-Pivet, nous allons continuer à nous occuper de la Nouvelle-Calédonie.