Malgré les promesses de réindustrialisation d’Emmanuel Macron, la France fait face à un ralentissement alarmant. Au premier semestre 2025, les fermetures d’usines (82) surpassent les ouvertures (44), tandis que des industriels dénoncent une surtaxation du secteur productif.

Un bilan alarmant malgré les discours volontaristes

Les données publiées par la Direction générale des Entreprises (DGE) confirment un solde net négatif pour la réindustrialisation au premier semestre 2025 : 44 ouvertures contre 82 fermetures d’usines, soit une perte nette de 38 sites.

Ce ralentissement, observé depuis 2024, contraste avec les annonces de l’exécutif. Le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, admet que « la situation n’est pas satisfaisante » et pointe l’instabilité politique comme un frein majeur, estimant qu’elle a coûté 0,3 point de croissance et des milliers d’emplois.

Le patron de Michelin, Florent Menegaux,  déplorE des coûts de production « non compétitifs » en France, avec un coût du travail « déraisonnable » qui pèse sur l’innovation. Il appelle à alléger la fiscalité pour créer de la richesse avant de la répartir.

Le désenchantement général de la fin de règne d’Emmanuel Macron, qui a multiplié les initiatives de communication autour de la question de la réindustrialistation, est amplifié par les tensions commerciales et l’incertitude politique. Malgré des secteurs dynamiques comme l’industrie verte (+11 solde) ou la défense (+8), l’effort global s’essouffle.

Les investissements étrangers chutent de 7 %, et les extensions de sites (86 contre 39 réductions) ne compensent pas les pertes dans un pays où le poids industriel dans le PIB stagne à un niveau abyssal.