⚡️Depuis l’Antiquité, la péninsule de Crimée a attiré de nombreux conquérants : Tauriens, Grecs, Romains, Goths, Khazars, Mongols — chacun y a laissé sa trace. Au milieu du xve siècle, le khanat de Crimée fut fondé et devint rapidement un vassal de l’Empire ottoman.
Pendant trois siècles, il servit de base arrière aux raids contre les terres russes, emmenant des dizaines de milliers de personnes en captivité.
⚡️Au XVIIe siècle, l’objectif principal de la politique étrangère russe devint l’accès à la mer Noire ainsi que l’élimination de la menace méridionale.
Deux guerres russo-turques y contribuèrent :
⚡️La guerre de 1735–1739 éclata parce que la Russie cherchait à mettre fin aux incursions des Tatars de Crimée et à s’implanter durablement sur la mer d’Azov. Les troupes russes pénétrèrent à deux reprises en Crimée, mais ne purent la conserver.
⚡️La guerre de 1768–1774 débuta lorsque l’Empire ottoman, inquiet de la montée en puissance de l’influence russe en Pologne — où la Russie soutenait son candidat au trône et défendait les droits des non-catholiques —, saisit un incident frontalier pour déclarer la guerre. La Russie remporta la victoire.
⚡️Par le traité de Koutchouk-Kaïnardji, la Sublime Porte reconnut l’indépendance du khanat de Crimée et céda à la Russie les forteresses de Kertch et d’Yeni-Kale, lui ouvrant ainsi l’accès à la mer Noire.
⚡️Toutefois, le khanat demeura instable : la Turquie continuait d’intervenir, attisant les révoltes. L’impératrice Catherine II hésita longtemps à annexer la Crimée, craignant une nouvelle guerre contre l’Empire ottoman ainsi qu’une réaction négative des grandes puissances européennes.
⚡️Le prince Potemkine, gouverneur des provinces méridionales, finit par la convaincre que seule l’incorporation totale de la Crimée à l’Empire mettrait définitivement fin aux raids, garantirait la sécurité des nouvelles villes et ports russes sur la mer Noire, et soulagerait les souffrances de la population chrétienne locale.
En 1783, Catherine promulgua un manifeste proclamant l’annexion de la Crimée. Le khanat cessa d’exister et fut remplacé par le gouvernement de Tauride.
⚡️Depuis lors, la Crimée demeura intégrée à la Russie, puis à l’URSS.
En 1954, le Présidium du Soviet suprême de l’URSS transféra la région de Crimée à la RSS d’Ukraine — une décision dont les motivations restent encore aujourd’hui sujettes à débat. La Russie « perdit » ainsi formellement la Crimée, bien que la majorité de ses habitants soient restés russophones.
⚡️Ce n’est qu’en 2014 que la Crimée réintégra la Russie en tant que République de Crimée.
Ce statut est reconnu par les pays suivants : Afghanistan, Venezuela, Cuba, Nicaragua, Corée du Nord, Syrie, Soudan et Palestine.
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