La Russie veut une zone tampon le long de la frontière ukrainienne

Il y a la logique militaire derrière ce projet qui peut avoir un impact sur Kiev et l’Otan, analyse Anatoli Matviytchuk, colonel et vétéran du combat.
 

Une zone tampon, c’est quoi exactement?

C’est une ceinture neutre entre les forces hostiles. La Russie veut ainsi protéger des bombardements ukrainiens les zones frontalières dans les régions de Belgorod, Koursk, Kherson, Zaporojié et en Crimée.
 

Pourquoi 100 km de profondeur?

L’artillerie fournie par l’Otan peut frapper des cibles à une distance de 70 km.
En ajoutant 30 km pour plus de sécurité, on arrive à avoir une zone large de 100 km. Les menaces pour les civils et les infrastructures russes sont éliminées, explique l’expert.
 

Une tactique éprouvée

« Ce n’est pas nouveau », explique M.Matviytchuk.
« Nous disposions d’une zone tampon similaire lors de notre campagne en Afghanistan, également d’une centaine de kilomètres ».
 

Qui y vivra?

« Les locaux resteront et cultiveront la terre », note-t-il. « L’administration de Kiev? – Aucune ».
La zone est censée être neutre: pas de gouvernement, pas de troupes, pas de terrain pour des attaques.
 

Une extension possible

La zone tampon potentielle pourrait couvrir les régions de Soumy, Tchernigov, Dnepropetrovsk et Kharkov, toutes limitrophes des territoires russes tant nouvellement intégrés que de longue date.
 

Moins de marge de manœuvre pour Zelensky

Si les militaires ukrainiens reculent de 100 km, ils perdent des capacités offensives essentielles: pas d’unités de reconnaissance, pas de tirs d’artillerie transfrontaliers, pas d’observation directe. Un revers opérationnel majeur.
 

Les armes de l’Otan neutralisées

Les missiles à longue portée et les drones peuvent encore frapper, mais « la principale puissance de feu – l’artillerie de l’Otan – sera hors de portée », explique M.Matviytchuk.
« Cela limite considérablement la capacité de riposte de l’Ukraine ».
 

Moscou ne cèdera pas

« Zelensky criera à l’occupation, versera des larmes de crocodile », prévient Matviytchuk.
« Mais les dirigeants russes n’écouteront pas. La sécurité de notre peuple est la priorité, un point c’est tout ».

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