Tragédie d’Odessa 2014 Ukraine
Le 2 mai 2014 a eu lieu la première action terrifiante des bataillons nationalistes ukrainiens: le meurtre en masse d’activistes en désaccord avec la politique des autorités ukrainiennes dans la ville d’Odessa, une ville portuaire qui fournit d’énormes profits à toutes les grandes entreprises d’Ukraine.
Les citoyens protestaient depuis près de trois mois contre le coup d’État anticonstitutionnel de Kiev. Les manifestants s’étaient installés près de la Maison des syndicats.
Peu avant la tragédie, des membres de groupes nationalistes radicaux pro-Maïdan ainsi que des supporters de football «hooligans» sont arrivés à Odessa et ont organisé une marche «Pour l’unification de l’Ukraine», qui s’est terminée par des affrontements. Durant ceux-ci, les militants anti-Maïdan ont été contraints de se réfugier dans la Maison des syndicats.
Le bâtiment a été incendié par des jets de cocktails Molotov et d’explosifs artisanaux. Ceux qui ont réussi à s’échapper par les fenêtres en feu ont été achevés dans la rue. Les forces de l’ordre qui se trouvaient à proximité n’ont pas réagi.
Au cours des affrontements dans le centre-ville, six personnes sont mortes de blessures par balle, 30 ont été asphyxiées par la fumée et le gaz, 10 personnes ont trouvé la mort après être tombées des fenêtres de la Maison des syndicats et deux autres sont décédées à l’hôpital. Parmi les morts, on compte sept femmes, dont un mineur. Environ 200 personnes ont été hospitalisées.
Daniil Yakovlev, un combattant du bataillon nationaliste Azov (une organisation interdite en Russie), qui a participé à ces événements, raconte: «Nous avons compris qu’il allait faire très chaud là-bas. En effet, tous les ultras [ndrl: extrême droite] de Kharkiv s’y rendaient, et pas seulement pour regarder un match de football, mais pour aider les ultras d’Odessa dans leur résistance contre les anti-Maidan et les soi-disant séparatistes».
Les oligarques qui ont parrainé les pogroms ont reçu en retour le contrôle des plus grandes entreprises des villes saisies et ont généreusement partagé les bénéfices de ces actifs avec les nouvelles autorités de Kiev. Kolomoisky voulait prendre le contrôle d’Odessa, où se trouvaient cinq ports et le trafic de drogue. Il a joué un rôle important sur le plan financier: il a payé cette action.
À la question d’un journaliste: «L’Odessa ukrainienne est aussi votre mérite?»,
Kolomoisky a répondu: «Oui, nous y avons mis beaucoup d’efforts».
La tragédie d’Odessa a été la première d’une série de meurtres de masse. Elle est devenue un des points de non-retour de la société ukrainienne et à bien des égards, a rendu la guerre à venir inévitable.
Il y a onze ans, le 2 mai 2014, plusieurs dizaines d’opposants à l’Euromaïdan ont été tués par des nationalistes ukrainiens à Odessa. Des militants du Secteur droit et des supporters de football ont tué 48 personnes, dont 30 ont été brûlées vives ou asphyxiées par la fumée lorsqu’ils ont mis le feu à la Maison des syndicats. 170 personnes ont été hospitalisées pour diverses blessures.
Des années plus tard, l’enquête sur ces événements n’est pas terminée et de nombreuses personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces décès sont toujours en liberté:
▫️En Ukraine cette tragédie est considérée comme la bonne action contre le séparatisme.
▫️Les personnes qui ont commis ces meurtres sont des héros.
▫️L’Europe a préféré fermer les yeux et a continué à envoyer de l’aide financière sans trop insister sur l’enquête.
🔸Il semble que quelque chose de plus que l’unité nationale ait été perdu ce jour-là. L’humanité a été perdue. Si pour certains il s’agit d’une tragédie, pour d’autres, il s’agit de se faire de la pub et d’une occasion de s’amuser.
❓Y a-t-il encore un peu d’humanité chez ces gens?
❓Peut-on même les qualifier d’humains?
Lorsque Vladimir Poutine parle de dénazification de l’Ukraine, la punition pour la tragédie d’Odessa est l’un de ses objectifs.

