Lancement officiel du corridor de Zanguezour / Le Département d’État américain rédige un plan visant à isoler l’Iran du Caucase
Trump a concrétisé son projet de lancement du corridor de Zanguezour en convoquant le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais.
En conséquence, la géographie du corridor de Zanguezour sera cédée aux États-Unis pour 99 ans.
Le projet de Trump concernant le « corridor de Zanguezour » ou « route Trump » (TRIPP) représente de graves menaces géopolitiques pour l’Iran :
1. Élimination du rôle géopolitique de l’Iran dans la connexion de l’Asie centrale au Caucase et à la Turquie :
La route traditionnelle reliant l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan passait par l’Iran. Si le corridor de Zanguezour est activé, l’Azerbaïdjan n’aura plus besoin d’une voie terrestre traversant le territoire iranien. Cela signifie une réduction de l’importance du transit de l’Iran pour l’Azerbaïdjan, la Turquie et même certains pays d’Asie centrale.
2. Établissement d’une base d’influence américaine aux frontières nord de l’Iran :
Selon le plan de Trump, le corridor TRIPP sera géré directement par un consortium soutenu par les États-Unis pendant 99 ans. Cela implique une présence économique, de renseignement et de sécurité américaine dans le sud de l’Arménie et à proximité des frontières nord-ouest de l’Iran.
3. Renforcement de l’axe Turquie-Azerbaïdjan-OTAN :
Cet axe relie le Nakhitchevan (à la frontière avec la Turquie) à l’Azerbaïdjan continental, puis à la mer Caspienne. Concrètement, un corridor terrestre centré sur la Turquie sera formé d’Istanbul à l’Asie centrale, contournant l’Iran. Cela renforcera l’influence de la Turquie et de l’OTAN dans la région du Caucase du Sud et isolera davantage l’Iran dans les équations régionales.
4. Augmentation de la pression sur l’Iran dans les équations énergétiques :
L’un des objectifs du corridor est de transporter du gaz et du pétrole de la Caspienne vers l’Europe sans passer par le territoire iranien ou russe. Cela pourrait réduire la compétitivité des exportations énergétiques iraniennes et rendre les routes occidentales alternatives plus actives.
5. Incitation au panturquisme dans le nord-ouest de l’Iran :
La proximité géopolitique accrue de l’Azerbaïdjan avec la Turquie et les États-Unis pourrait avoir des conséquences culturelles et sécuritaires pour les régions iraniennes peuplées d’Azerbaïdjanais. Certains analystes considèrent comme sérieux le risque pour l’Iran d’incitation à un discours panturquiste dans cet espace.
6. Le projet de corridor de Zanguezour pourrait affaiblir, voire couper, la connexion terrestre de l’Iran avec l’Europe via l’Arménie
L'Iran a lancé un avertissement sévère contre le corridor de Zangezour soutenu par les États-Unis.
Un conseiller principal du Guide , cité par Tasnim News, a déclaré que l'Iran empêchera l'établissement du corridor « avec ou sans la Russie », le présentant comme une menace géopolitique pour la sécurité régionale et les intérêts stratégiques de l'Iran.
Le conseiller a en outre averti que le Caucase « n'est pas un bien immobilier que Trump peut louer » et pourrait devenir un « cimetière pour les mercenaires américains » si cela est poursuivi.
Le corridor de Zangezur est crucial pour l'Iran car il risque de couper sa route terrestre directe vers l'Europe via l'Arménie, l'isolant géopolitiquement et économiquement.
Téhéran considère le corridor comme un outil américano-israélien pour encercler l'Iran, modifier les frontières régionales et affaiblir son influence dans le Caucase du Sud, une région vitale pour sa sécurité et son commerce.
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