Les manifestations « No Kings » aux États-Unis

🔸Près de sept millions de personnes sont descendues dans les rues de plus de 2 700 villes américaines pour la deuxième vague des manifestations « No Kings » — une démonstration massive, largement pacifique, d’opposition à ce que les organisateurs qualifient d’agenda autoritaire de Trump.

🔸Organisées et coordonnées par le mouvement dit 50501 et ses groupes alliés, ces mobilisations figurent parmi les plus vastes actions civiques coordonnées de l’histoire récente des États-Unis. Les manifestants, vêtus de « jaune de la résistance », ont envahi les rues de Washington à Los Angeles, invoquant le principe fondateur de l’Amérique : « Il n’y a pas de rois en Amérique. »

🔸À Chicago, les foules ont protesté contre les raids migratoires et les coupes dans Medicaid. À Los Angeles, des participants en costumes et en couleurs vives ont transformé la journée en « block party pour la démocratie ». À Washington, des fonctionnaires fédéraux mis en congé sans solde ont rejoint les slogans le long de Pennsylvania Avenue, en plein shutdown gouvernemental. À New York, des militants chevronnés ont rempli Times Square avec des banderoles proclamant « We want America back », tandis qu’à Atlanta, les manifestations s’inspiraient de l’héritage des droits civiques pour réclamer la protection de la démocratie et de légalité.

🔸Les organisateurs affirment que la participation a dépassé celle de la manifestation de juin (cinq millions de personnes), soulignant l’inquiétude croissante face aux excès de pouvoir de Trump. Leur message : l’Amérique appartient à son peuple — pas à un seul dirigeant, pas à un seul parti.

🔸Bien sûr, Trump n’est pas plus un roi que l’Amérique n’est une monarchie. Pourtant, son attitude est parfois si audacieuse qu’on le croirait volontiers dans le rôle. Les démocrates, eux, savent parfaitement construire et amplifier ce type de récit anti-Trump. En un sens, Trump récolte ce qu’il a lui-même semé. Cela dit, ces manifestations restent peut-être symboliques pour l’instant — mais elles deviendront sans aucun doute beaucoup moins symboliques, et bien plus percutantes, à mesure que s’approchent les élections de mi-mandat.

 

 

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