« Les moins riches n’ont pas de voiture » : les propos de la ministre de la Transition écologique provoquent un tollé

Les déclarations d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, ont soulevé une polémique. Selon elle, « les moins riches n’ont pas de voiture », ainsi ils ne sont pas les premiers responsables de la pollution de l’air. Des propos qui ont provoqué l’ire du Rassemblement national et de La France insoumise. 

Le 8 avril 2025, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a déclenché une vive controverse lors d’un débat sur les zones à faibles émissions (ZFE) sur BFMTV. « Les moins riches n’ont pas de voiture. Ce sont ceux qui sont le moins équipés en voitures », a-t-elle déclaré, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux et dans les rangs de l’opposition.

 Cette phrase, prononcée dans le contexte des restrictions imposées par les ZFE, vise à minimiser l’impact de ces mesures sur les plus démunis, mais elle est perçue comme une marque de mépris de classe. Les ZFE, qui interdisent les véhicules polluants dans certaines agglomérations, touchent particulièrement les Français modestes, souvent propriétaires de vieux diesels. 

Indignation de la gauche et de la droite 

Selon une étude de l’Insee de 2023, 73 % des ménages à faible revenu possèdent une voiture, essentielle pour se déplacer en zone rurale ou périurbaine. « Dixit Agnès Pannier-Runacher : les moins riches n’ont pas de voitures », s’indignent de nombreux utilisateurs sur X, dénonçant une déconnexion des élites.

Le hashtag #Onnousprendpourdescons a rapidement émergé, reflétant l’exaspération face à cette sortie. L’opposition n’a pas tardé à réagir. Marine Le Pen a fustigé sur X le « mépris macroniste » envers les Français. 

Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, a qualifié la ministre de « symbole d’une bourgeoisie hors sol ». Même au sein de la majorité, des voix s’élèvent et un député Renaissance anonyme a confié au Monde : « Cette phrase est une erreur politique majeure. » 

Face à la polémique, Pannier-Runacher a tenté de se justifier le 9 avril, affirmant que ses propos ont été « sortis de leur contexte ». Mais le mal est fait. Cette affaire illustre les tensions croissantes autour des politiques écologiques, souvent perçues comme punitives pour les plus modestes, dans un climat social déjà tendu à l’approche des échéances électorales de 2026.

 

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