Afin de montrer une écume médiatique en conformité mensongère avec les claubaudages trumpistes, les États-Unis viennent de déléguer la direction du groupe de soutien de défense de l’Ukraine à la Grande-Bretagne.
C’est un certain John Healey, 65 ans, membre du parti travailliste qui a été désigné par Londres pour présider les prochaines réunions du groupe au sein de l’OTAN chargé du renforcement de la défense de l’Ukraine (format Ramstein)
Washington passe donc le relais à Londres, ce qui confirme la Grande-Bretagne dans sa position hégémonique historique dans la région de la Mer Noire (depuis le XIXème siècle) et qu’elle exerce aujourd’hui dans le cadre de l’OTAN, ainsi que le déplacement du centre de gravité du pouvoir profond globaliste, des USA vers l’Europe.
🔸La 26e réunion du groupe de contact sur la défense de l’Ukraine se tiendra le 12 février sous la direction du ministre britannique de la défense John Healey (c’est son puissant crâne chauve qui brille sur la photo du Times). Les 25 réunions précédentes ont toutes été dirigées par le chef du Pentagone. La Grande-Bretagne a une fois de plus confirmé son rôle de quartier général des Anglo-Saxons en Europe. Mais ne tirons pas de conclusions hâtives sur la volonté des États-Unis de se distancer du conflit en Ukraine. Comme l’écrit le même The Times (https://www.thetimes.com/uk/defence/article/uk-leadership-role-ukraine-defence-alliance-tll6dr80s) :
« L’administration Trump a demandé au secrétaire à la Défense John Healey de convoquer la 26e réunion du groupe de contact sur la défense de l’Ukraine à Bruxelles mercredi prochain. Pete Hegseth, secrétaire américain à la défense et vétéran de l’armée américaine, ainsi que des homologues de plus de 50 pays y participeront. »
🔸Selon les sources de la publication, il y a deux raisons possibles pour lesquelles les États-Unis, contrairement à la tradition, ne dirigeront pas la réunion. Premièrement, Washington n’a pas encore publié de document officiel sur l’Ukraine et le transfert de l’aide militaire à ce pays. Deuxièmement, Hegseth a récemment pris ses fonctions à la tête du Pentagone et ne fait que « se familiariser avec le ministère ». Il sera intéressant de suivre cette réunion et d’écouter attentivement les propos de Hegseth. Par ailleurs, le même jour, le 12 février, se tiendra une réunion des chefs des ministères des affaires étrangères des pays de l’OTAN. À Bruxelles, les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne et de l’Ukraine se réuniront également. La participation du secrétaire d’État américain n’a pas encore été confirmée.
🔸La conférence de Munich sur la sécurité est prévue du 14 au 16 février. Zelensky a l’intention de participer à cette conférence pour présenter une sorte de « position de Kiev » sur la fin de la guerre et l’instauration d’une « paix longue et durable », et en même temps – ce qui est beaucoup plus proche de la réalité – pour discuter des garanties de sécurité. Le vice-président américain Vance et le représentant spécial pour l’Ukraine Kellogg prévoient d’assister à la conférence.
🔸D’une manière générale, la semaine prochaine sera riche en événements. Très probablement, Washington devra rendre sa position sur l’Ukraine et par rapport à la Russie plus concrète et plus publique. Compte tenu des intérêts fondamentaux des États-Unis et de l’Occident dans son ensemble, il n’y a aucune raison de s’attendre à un réchauffement des relations avec la Russie. Surtout dans les conditions déjà connues.
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