Il ne s’agit plus de science-fiction ni de rhétorique alarmiste. Les fractures internes des sociétés occidentales ne sont plus des lignes de faille lointaines : elles se transforment en failles actives.
L’analyse publiée dans Military Strategy Magazine met en lumière une réalité que gouvernements et médias préfèrent éviter : la guerre civile peut prendre des formes lentes, diffuses, et invisibles jusqu’au moment de rupture.
Des signaux accumulés depuis une décennie :
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2015 – Crise migratoire en Europe : choc identitaire et sécuritaire qui fracture les opinions publiques.
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2018 – Gilets Jaunes en France : révolte sociale profonde, symptôme d’une perte de confiance totale envers les institutions.
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2020 – Confinements et restrictions Covid : accélération des divisions entre “dociles” et “récalcitrants”, renforcement de la défiance envers les élites.
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2023 – Émeutes urbaines en France : illustration concrète des “feral cities” évoquées par les analystes militaires.
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2024-2025 – Crises économiques et sécuritaires au Royaume-Uni et en France : inflation, effondrement des services publics, polarisation politique extrême.
Le cœur du problème :
Ce n’est pas seulement l’économie ou la sécurité.
C’est la rupture du contrat social.
Les citoyens ne croient plus que leurs dirigeants défendent leurs intérêts. Les institutions sont perçues comme des outils d’ingénierie sociale, non comme des garants de stabilité.
Et pendant ce temps…
Les populations, épuisées par le quotidien, oscillent entre résignation et divertissement.
C’est cette indifférence, plus que la colère, qui prépare le terrain à l’implosion.
Parce qu’une société qui ne s’attend plus à rien de ses gouvernants… est prête à accepter n’importe quoi.
Pourquoi en parler maintenant ?
Parce que le temps des “rapports confidentiels” est terminé. Les signaux sont visibles. Les fractures sont documentées.
Le déni n’est plus une option : il est une complicité passive.
La France s’achemine-t-elle vers un chaos profond ? Près d’un Français sur deux (42 %) anticipe aujourd’hui une guerre civile, selon un sondage Ifop/Agir ensemble révélé le 26 mars par Le Figaro.
Les inquiétudes portent d’abord sur la montée de l’idéologie islamiste et les limites du multiculturalisme. Dans le détail : 88 % citent « l’évolution de la délinquance », 82 % la « concentration de populations de même origine dans certains quartiers », 77 % les inégalités de revenus, et 75 % jugent que les religions occupent une place trop importante dans l’espace public (Le JDD).
Dans les sphères du pouvoir, évoquer le risque de guerre civile reste tabou. Cette omerta, doublée d’atteintes à la liberté d’expression, ne fait qu’aggraver les tensions. Le « biais de normalité » — cette conviction que « cela n’arrive pas ici » — demeure fort, mais pourrait se briser.
L’Europe, elle aussi, semble s’avancer rapidement vers des troubles internes que les dirigeants peinent à reconnaître. En France, l’effondrement de la confiance dans les institutions, le système judiciaire à deux vitesses, la radicalisation islamique et la polarisation sociale alimentent un climat proche de l’implosion.
📢 Et vous ?
Que ressentez-vous face à cette analyse ? Voyez-vous autour de vous ces signes de rupture, ou pensez-vous que le système peut encore se redresser ?
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L’histoire ne s’écrit pas seulement sur les champs de bataille : elle se prépare dans les rues de nos villes, dans nos écrans, et dans le silence des foules.
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