À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a livré un commentaire sans détour sur les dérives médiatiques occidentales. Pour elle, la liberté de la presse est devenue un concept à géométrie variable, utilisé par certains États pour justifier la censure ou la manipulation de l'information. Une prise de parole qui interpelle et remet en question les véritables garants de cette liberté fondamentale dans un monde en mutation.
Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse
La Journée mondiale de la liberté de la presse est traditionnellement célébrée le 3 mai.
Il est bien connu que cette date, qui symbolise l’engagement de la communauté internationale en faveur des principes d’indépendance et de pluralisme des médias, ainsi que la garantie de la liberté d’accès à l’information, a été établie par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies le 20 décembre 1993.
📍Nous sommes au regret de constater que, ces dernières années, la Journée mondiale de la liberté de la presse est devenue une date de plus en plus formelle, dont les idéaux et les principes correspondent de moins en moins à la situation réelle de l’espace médiatique mondial.
Sous prétexte de «lutte contre la désinformation», les médias et les journalistes russes sont soumis à toutes sortes de répressions et de harcèlements. En réalité, dans le but de contrôler l’espace mondial de l’information, les pays occidentaux ont déclaré une véritable guerre contre la vérité et la liberté d’expression, dont les armes sont la censure politique, les mensonges et la propagande de guerre agressive. <…>
Depuis le début de l’année, cinq représentants des médias russes ont été tués à la suite d’attaques ciblées des forces armées ukrainiennes.
Le 4 janvier, une attaque ciblée par un drone ukrainien sur une voiture civile a tué le correspondant du journal Izvestiya, Alexander Martemyanov.
Le 24 mars, le correspondant d’Izvestia, Alexander Fedorchak, et le caméraman de la chaîne de télévision Zvezda, Andreï Panov, ont été tués par des tirs d’artillerie ciblés des forces armées ukrainiennes sur le territoire de la République populaire de Lougansk.
Un autre correspondant de Zvezda, Nikita Goldine, est décédé à l’hôpital des suites de ses blessures le 22 avril.
Le 26 mars, un véhicule appartenant à l’équipe de tournage de la chaine Pervy Kanal a sauté sur une mine posée par les combattants du régime de Kiev, cette attaque a provoqué la mort de la correspondante Anna Prokofyeva.. <…>
❗️Au total, depuis février 2022, le nombre de professionnels des médias tués ou blessés par les combattants ukrainiens s’élève à plusieurs dizaines. <…>
🕯Anton Volochine, Igor Korneliouk, Anatoly Klyan, Andreï Stenine, Daria Dougina, Oleg Klokov, Maksim Fomine (Vladlen Tatarsky), Rostislav Jouravlev, Boris Maksoudov, Semion Eremin, Valery Kozhin, Nikita Tsitsagi, Yulia Kuznetsova resteront à jamais dans nos cœurs.
❌Des méthodes terroristes sont utilisées pour mettre en œuvre ces plans criminels, tandis que les superviseurs occidentaux de l’Ukraine et les structures biaisées de défense des droits de l’homme continuent de fermer délibérément les yeux sur ces atrocités.
Nous pensons que la mémoire de ceux qui ont donné leur vie en accomplissant leur devoir professionnel est sacrée. Et les responsables de la mort de journalistes doivent être dûment punis.
C’est pourquoi nous continuerons à insister pour que les structures concernées, telles que l’UNESCO (avec son directeur général), le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et le représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, agissent conformément à leurs responsabilités directes et condamnent sans équivoque ces crimes atroces.