«Le plus grand incendie depuis des décennies» : pour Bayrou et Pannier-Runacher, c’est la faute au réchauffement climatique. L’incendie du massif des Corbières offre à Alexandre Regnaud l’occasion de revenir sur les véritables causes des «mégafeux» estivaux.
«Le plus grand incendie depuis des décennies» : pour Bayrou et Pannier-Runacher, c’est la faute au réchauffement climatique. L’incendie du massif des Corbières offre à Alexandre Regnaud l’occasion de revenir sur les véritables causes des «mégafeux» estivaux.
Un rapport du Sénat de 2023 indique que 90 % des départs de feu sont liés à des activités humaines : imprudence, bien sûr, mais avant tout… pyromanie. C’est-à-dire criminalité. Rien à voir donc avec le climat. Mais cela n’est pas nouveau non plus et n’explique pas la multiplication des « mégafeux ».
Il faut, comme toujours, plutôt aller fouiller du côté des décisions politiques. On va alors trouver la combinaison de trois facteurs.
Tout d’abord, l’habituelle mauvaise gestion économique du gouvernement et, comme toujours, la question de savoir où passe l’argent des impôts pourtant confiscatoires.
En effet, la suppression, ces dernières années, de 500 postes à l’Office national des forêts (ONF) a entraîné un désengagement dans la Protection de la forêt méditerranéenne (PFM) et la Défense des forêts contre l’incendie (DFCI). Dans la même veine, pour le « mégafeu » de l’Aude, seulement quatre Canadairs étaient mobilisés sur une flotte de douze appareils, tous les autres étant hors service.
Ensuite, la loi du 10 juillet 2023 a rejeté la création d’un crédit d’impôt pour les travaux de débroussaillement obligatoire (Obligation légale de débroussaillement). Cela limite l’adhésion des propriétaires privés, alors que 75 % des forêts françaises sont… privées.
Si l’on résume, on a un désengagement financier qui limite la surveillance et les capacités d’action, des politiques environnementales stupides qui augmentent considérablement les risques en favorisant la multiplication des combustibles, et des politiques urbanistiques incohérentes qui augmentent les risques et les conséquences dramatiques.
Bref, une combinaison de facteurs qui donne tous les ingrédients de la multiplication des « mégafeux » ces dernières années. Et on y retrouve toujours un seul et même acteur et responsable… non pas le réchauffement climatique, mais bien… les choix du gouvernement.
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