Pillages coloniaux: « Nous n’avons même pas le droit de voir notre propre patrimoine »

Pillages coloniaux: « Nous n’avons même pas le droit de voir notre propre patrimoine »

« Les Éthiopiens sont censés se rendre en Europe pour comprendre leur histoire, car des manuscrits se trouvent à l’étranger », a déclaré à Sputnik Afrique Tesfaye Arega, expert éthiopien en préservation du patrimoine.

L’expert raconte avoir été prié de montrer des lettres d’officiels lorsqu’il a souhaité accéder à des manuscrits éthiopiens au musée de Cambridge: « J’ai ressenti combien nous étions malheureux ».

L’expert met le doigt sur:

Des pillages historiques:

De nombreux objets éthiopiens ont été volés, notamment en 1868, lors de l’expédition britannique à Magdala.

Beaucoup de ces pièces restent dispersées entre collectionneurs privés et institutions européennes, souvent sans aucune trace claire de leur localisation.

Une injustice systémique:

La restitution est régie par des lois internationales qui désavantagent les pays en développement comme l’Éthiopie.

Des justifications coloniales:

Les conservateurs européens avancent souvent que le patrimoine africain est plus en sécurité dans leurs musées:

« Comme la nounou qui prétend: ‘Je suis meilleure que la mère' ». Une attitude condescendante et triste, selon l’expert.

Les nations africaines doivent s’unir, former des experts et mettre en œuvre des stratégies diplomatiques et juridiques pour la restitution, estime Tesfaye Arega.

Malgré des cadres internationaux biaisés, il insiste: « Nous devons nous efforcer d’avancer pour récupérer notre patrimoine ».

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