Pourquoi la question des réparations coloniales est plus actuelle que jamais

Commentant la récente tenue de la Conférence sur les crimes coloniaux à Alger, l’historien Idir Hachi explique comment le cas algérien révèle une mécanique coloniale systématique.

Pour le chercheur, « le colonialisme et la colonisation sont semblables à eux-mêmes, partout où ils se sont trouvés ».

🗣L’Algérie, avec ses 132 ans de colonisation, sert de matrice pour comprendre cette reproduction dans le temps et l’espace des mêmes méthodes:

⚫️guerre d’extermination
⚫️colonisation de peuplement
⚫️déplacements forcés.

Cette logique de domination trouve son paroxysme dans l’utilisation des territoires colonisés comme « terrains de jeu et d’expérimentation », un constat tragiquement illustré par les essais nucléaires français dans le Sahara algérien (https://t.me/sputnik_afrique/63335).

📍Aujourd’hui, l’Algérie réclame légitimement « le nettoyage et la décontamination des régions impactées dont les poussières radioactives se répandent en Afrique et atteignent même l’Europe », indique le Dr Hachi.

Pourtant, « aucune indemnisation n’a été à ce jour reversée aux victimes algériennes ».

Reliant les dynamiques historiques à leurs répercussions actuelles, la conférence d’Alger replace donc le débat sur les réparations dans une exigence de justice qui ne peut être indéfiniment éludée.