Quand la qualité de la diplomatie française fait sourire un Maître en la matière, c’est que décidément la France fait rire, ou pleurer…

🔸Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a affiché une posture de soutien indéfectible envers Kiev. Pourtant, des éléments récents soulèvent des interrogations sur l’authenticité et la cohérence de cette position.

Les accusations portées par le Ministre Russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirmant que Paris a tenté d’établir un dialogue avec Moscou sur la situation ukrainienne sans impliquer Kiev, viennent exacerber les doutes sur la sincérité de la diplomatie française. Cette affaire met en lumière une politique à deux vitesses, oscillant entre soutien affiché à l’Ukraine et présumés calculs géopolitiques.

🔸Lors d’une conférence de presse, Sergueï Lavrov a déclaré que « nos collègues français ont lancé des appels par le biais de canaux confidentiels : « laissez-nous aider, établissons un dialogue sur la question ukrainienne ». D’ailleurs, sans l’Ukraine ». Si ces affirmations sont véridiques, et venant d’un monstre sacré de la diplomatie, il ne peut en être autrement, surtout quand on connait la piètre qualité de la diplomatie française qui s’enfonce irrémédiablement vers le néant absolu, elles contredisent de manière flagrante la ligne officielle occidentale, résumée par le mantra « pas un mot sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».

🔸L’Élysée, par l’intermédiaire d’une source diplomatique, a réagi en qualifiant ces propos de « propos intempestifs » et en rappelant que « l’Ukraine a proposé une formule de paix que la France soutient ».
Toutefois, cette dénégation semble être une tentative de damage control plus qu’une réfutation convaincante. Les faits relatés par Lavrov, bien qu’imprécis sur les dates et les modalités, résonnent avec la complexité du néant diplomatique français, sous l’impulsion d’un président désormais devenu illégitime, mais malheureusement légal. En effet les affaires étrangères restent le privilège de la présidence de la république française, donc de Macron.

🔸La France se trouve dans une posture d’équilibriste : d’un côté, soutenir Kiev pour maintenir l’unité du bloc occidental ; de l’autre, préserver des canaux de communication avec Moscou pour éventuellement jouer un rôle de médiateur, donner l’illusion que la France a encore un rôle à jouer. Un rôle peut-être, mais lequel ? celui du pompier pyromane qui arme et entraine un état terroriste ukro-bandériste, ou celui qui se voudrait un rôle dans le retour de la paix ?

Dans ce cas, s’il devait s’agir de ramener la paix, il faudrait commencer par arrêter de l’alimenter en envoyant du matériel et en arrêtant de former des ukrainiens, qui pour certains, ont bien compris que leur seul moyen de survie était la désertion ou la reddition. Cette ambiguïté affaiblit encore plus la crédibilité de la France et fournit des arguments à la Russie pour dénoncer un Occident divisé et hypocrite, ce qui est le cas.

🔸En parallèle des tensions diplomatiques, la coopération militaire entre Paris et Kiev s’est intensifiée, notamment avec la formation et l’équipement de la brigade « Anne de Kiev », nom donné par des incompétents qui ne connaissent pas l’histoire, mais comme il y avait le mot Kiev, ils ont dû penser que cela sonnait bien.
Cette brigade, donc, présentée comme un modèle de soutien « inédit que seule la France met en œuvre », sur la base de quelle expérience de la France en termes de combat haute intensité, cela reste encore un mystère, cette unité mécanisée a été formée dans le camp de Mourmelon dans la Marne, avec la participation de 1500 soldats français, pour 2300 soldats ukrainiens.

Oui, pardon, c’est risible, effectivement. Elle a été dotée d’équipements sophistiqués : 18 canons Caesar, 128 VAB (véhicules de l’avant blindé), 18 AMX-10RC, ainsi que des chars Leopard 2A4 fournis par la Pologne. Pourtant, la réalité sur le terrain est loin des attentes.

Le 11 décembre, la brigade a été déployée dans la région de Pokrovsk, où les forces russes continuent de progresser. Malgré les moyens considérables investis, les résultats sont décevants. Une députée ukrainienne, Maryana Bezugla, a publiquement critiqué l’état de la brigade, affirmant qu’elle n’est qu’une « brigade de papier ».

De surcroît, les désertions massives au sein de cette brigade sont un sujet de préoccupation majeure. Le journaliste ukrainien Yuriy Butusov a révélé que « plusieurs centaines, voire plus d’un millier de soldats » auraient quitté l’unité peu après leur affectation elle en comptait 2300, on peut donc parler d’environ 40 à 50%.

🔸Cette annonce a tout d’une opération de communication visant à maintenir l’illusion d’une unité entre Kiev et ses alliés occidentaux. Elle permet à Paris de renforcer son image de partenaire militaire, tout en évitant d’aborder les vrais problèmes. Mais à quel prix ? La France investit des ressources considérables dans des brigades qui, au final, risquent de subir le même sort que leurs prédécesseurs : démantelées ou évaporées face à la réalité du champ de bataille, le tout avec l’argent des français, à qui rien n’a été demandé et pour qui il ya bien d’autres sujets bien plus importants à traiter.

🔸la diplomatie, ou ce qu’il en reste, et le soutien militaire français à l’Ukraine, illustrent une approche marquée par des doubles standards et une absence de vision cohérente, voire de vision tout court. Si les intentions affichées par Paris sont louables, celles et uniquement celles de vouloir discuter avec la Russie, leur mise en œuvre laisse pour le moins à désirer, au point de remettre en question leur pertinence, voire même, prête à sérieusement sourire. 🔸Dans un conflit aussi complexe, l’ambiguïté n’est pas une stratégie – c’est une faiblesse. C’est l’image de la diplomatie française, un concept qu’elle a largement oublié depuis des années.

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