Scandale des eaux minérales : l’Élysée «savait que Nestlé trichait» au moins depuis 2022

Scandale eaux minérales Nestlé implication de l’État français

Les nouvelles révélations du rapporteur de la commission sénatoriale sur le scandale des eaux minérales de Nestlé mettent en lumière une implication significative de l’État français. Les documents dévoilés montrent que l’Élysée était informé des pratiques illégales de Nestlé depuis 2022. 

L’Élysée a « ouvert les portes de ministères » à Nestlé au moins depuis 2022, alors qu’il « savait » que le groupe « trichait », assure le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur les eaux en bouteille, ajoutant une nouvelle couche dans le scandale des eaux minérales qui secoue la France et préoccupe son opinion publique. 

Selon les déclarations du rapporteur sénatorial, largement relayées dans la presse française, l’Élysée aurait « ouvert les portes de ministères » à Nestlé Waters tout en sachant que le groupe « trichait depuis plusieurs années » sur les traitements de ses eaux minérales Perrier ou Hépar. 

Ces affirmations, pointent plusieurs titres dont Le Figaro, suggèrent que la présidence de la République était informée, au moins depuis 2022, des pratiques non conformes de Nestlé, créant ainsi une distorsion de concurrence avec les autres producteurs d’eau minérale.

Complicités malsaines 

De plus, des échanges de courriels entre des conseillers de l’Élysée et de Matignon auraient révélé que la présidence avait connaissance des contaminations bactériologiques, voire virologiques, affectant certains forages de Nestlé. 

Ces révélations soulèvent des questions sur l’influence du lobbying de Nestlé auprès des plus hautes instances de l’État et sur les éventuelles complicités dans la facilitation de pratiques contraires à la réglementation en vigueur.

« Séparation des pouvoirs »

 Il est également rapporté que l’Élysée et Matignon auraient cédé au lobbying de Nestlé, permettant ainsi au groupe de commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et potentiellement risquées pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires. 

Ces informations ont conduit la commission d’enquête sénatoriale à convoquer des membres de l’exécutif pour faire la lumière sur ces allégations. 

Selon BFMTV, la commission devait auditionner ce 9 avril le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, démissionnaire, mais celui-ci a décliné en invoquant un motif de « séparation des pouvoirs ». 

Le scandale remonte à janvier 2024

Le scandale concernant les pratiques de Nestlé dans le traitement de ses eaux minérales a éclaté publiquement fin janvier 2024, lorsque des enquêtes menées par Radio France et Le Monde ont révélé l’utilisation de traitements de désinfection non conformes par l’entreprise. Ces révélations ont conduit à une série d’investigations et de mesures réglementaires tout au long de l’année 2024. 

En mars 2025, une commission d’enquête sénatoriale a été mise en place pour examiner ces pratiques et le rôle des autorités publiques dans cette affaire. Ainsi, bien que les premières révélations datent de janvier 2024, le scandale a continué de se développer et d’attirer l’attention publique et politique jusqu’en 2025. 

Les derniers développements mettent en évidence les préoccupations concernant les relations entre les grandes entreprises et les institutions gouvernementales, en particulier en ce qui concerne la transparence et le respect des normes sanitaires et réglementaires.

 

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