TRUMP ENTRE GUERRE ET PAIX

Nombre de manichéistes de la géopolitique, considérant ridiculement Biden comme un gauchiste et Trump comme un nationaliste, imaginent encore que ce dernier mettra fin à la guerre russo-ukrainienne.

Depuis ses rodomontades électoralistes, « l’homme orange » qui fut le premier chef occidental à ouvrir la fourniture d’armes létales au régime bandériste de Kiev (fusils de Sniper et missiles antichar Javelin), a amorcé un virage à 180° s’éloignant radicalement de sa promesse « d’arrêter la guerre en 24 heures ».

1 / Il y a d’abord eu la présentation des grandes lignes de son plan de paix concocté avec le général Kellogg désigné conseiller spécial pour l’Ukraine et qui se révéle n’être qu’un nouveau gel du front tel que ceux vécus dans le Donbass (Minsk 1 et 2) ou en Syrie (Astana) et dont on sait comment il se terminera.

2 / Et maintenant, c’est le Financial Times, citant des assistants de celui qui sera fin janvier le nouveau POTUS, de confirmer que Washington continuera à fournir une assistance militaire à Kiev.

Selon le Financial Times cette intention belliciste de Trump de toujours livrer des armes aux bandéristes a été déclarée lors d’une conversation des responsables de sa future équipe avec des responsables européens apeurés de voir le complexe militaro-industriel etasunien quitter le cirque russophobe.

Et Trump de demander en contre partie à ses collabos de l’OTAN d’augmenter leurs dépenses militaires jusqu’à 5% de leurs PIB respectifs, afin d’assurer eux mêmes leur propre sécurité européenne.

Pour le complexe militaro-industriel étasunien qui doit urgemment sauver les USA d’û effondrement éconimique fatal. il s’agira donc d’un énorme business « gagnant-gagnant » où les européens seront encore plus les vaches à lait de son « American First » ! :

– avec l’obligation de se fournir prioritairement auprès du marché étasunien (comme pour le GNL par exemple sous menace par Trump de voir les droits de douanes de leurs exportations augmentés),

– Avec le financement par les européens d’une stratégie impérialiste étasunienne… anti européenne qui cherche une fois encore à l’affaiblir par une fracture géostratégique avec la Russie (dans la continuité historique des stratégies Pitt, Mac Kinder, Pilsudsky, Kenan, Zbrezinsky…) et qui est commune aux démocrates et aux républicains et dont ses plus fidèles collabos sont l’UE et l’OTAN (57% des dépenses militaires mondiales), sans oublier Londres qui a toujours son mot à dire dans la géostratégie européenne comme l’a prouvé son sabotage des pourparlers d’Istanbul début avril 2022.

Trump, non seulement ne quittera pas l’OTAN, mais n’abandonnera pas non plus l’Ukraine car l’une comme l’autre, dans le contexte de la guerre qu’elles mènent contre la Russie, sont devenues des « poules aux œufs d’or » pour û complexe militaro-industriel étasunien surendetté.

Pour approcher les sommes astronomiques qui sont en jeu, voir par exemple l’analyse du Quincy Institute publiée ici. (https://t.me/infodefenseFRreserve/10116)

Pour Washington, que le locataire de la Maison Blanche soit Biden ou Trump, la guerre comme l’isolement de la Russie et par conséquent de l’Europe c’est bon pour la domination idéologique et prioritaire pour le business.

Le concert du bellicisme russophobe joué par les démocrates, les républicains, les britanniques et leurs laquais européens continuera donc, même si son chef d’orchestre change ou que le mauvais cimbalier Zelensky est renvoyé à ses clowneries.

Certains trumpinolâtres vont avoir la gueule de bois en 2025, et peut-être comprendront-il enfin que Trump et Biden ne sont que les deux faces du même dollar hégémonique dont l’agonie les poussent l »un comme l’autre à jouer le joker de la guerre, en Ukraine aujourd’hui, en Iran demain…

Seule une capitulation sans condition de Kiev peut mettre un coup d’arrêt à cette hégémonie protéiforme étasunienne. Et ouvrir le chemin vers l’épuration de ses collabos occidentaux et vers la Paix.

TRUMP ENTRE GUERRE ET PAIX

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