Il est particulièrement déplorable de constater que dès lors que l’on s’écarte de la pensée dominante, certains diront de la bienpensance, ceux qui s’y hasarderaient sont systématiquement considérés comme des complotistes et déclarés persona non grata médiatiques.
On a pu notamment l’observer lors de la crise sanitaire avec les professeurs de médecine Didier Raoult et Christian Perronne qui ont été traités sans aucune nuance comme des charlatans ou encore avec la reportrice Anne-Laure Bonnel que l’on accuse d’être pro-Poutine, dès lors qu’elle réalise des documentaires dans le Donbass tendant à révéler certaines vérités qui dérangent et qui contredisent les informations partielles véhiculées quotidiennement par les chaines d’information en continue.
Du reste, ceux qui ont pu continuer à suivre la couverture du conflit par RT France sur le Web, que ce soit parce qu’ils vivent hors de l’UE ou parce qu’ils disposent d’un VPN, ont pu mesurer combien cette dernière différait de celle des médias dominants.
En interdisant à ces médias d’émettre dans l’ensemble de l’Union européenne, la Commission européenne a indéniablement porté atteinte à la liberté de la presse figurant parmi les libertés et droits fondamentaux visés dans le préambule du Traité de l’Union européenne dont elle est censée être la gardienne.
«Le droit de dire et d’imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse», écrivait ainsi Voltaire.
Une organisation supranationale a ainsi imposé, sans base légale et sans procédure contradictoire, des sanctions extrêmement graves à un média français, alors même que la régulation des chaînes françaises relève exclusivement du pouvoir de l’Arcom (ex-CSA).
Or, la chaîne s’est toujours conformée à ses obligations légales et soumise aux règles imposées par sa convention. Depuis son lancement à l’antenne, il y a plus de quatre ans, RT France a reçu une unique mise en demeure, en 2018, et n’a jamais été sanctionnée par le régulateur.
Ces sanctions-censures reflètent le déclin «irréversible» des normes et valeurs européennes.
Les Européens «piétinent eux-mêmes les idéaux qu’ils imposent dans le monde entier».
le média EUobserver avait rapporté que ces mesures punitives européennes ciblerait notamment des organes de presse, parmi lesquels TV-Novosti, mais aussi la société publique VGTRK, la société privée National Media Group ou encore les chaînes russes NTV/NTV Mir, Rossiya 1 et REN TV.
Empêcher la diffusion d’un média, est perçu par les citoyens européens comme une atteinte à la pluralité des opinions et un précédent dangereux.
Etre contraint de contourner la censure pour s’informer n’est pas digne des démocraties européennes.