Un archéologue du musée de l’Ermitage a été arrêté par le service de renseignement polonais lors d’une escale à Varsovie et placé en détention provisoire.
Accusé par le parquet ukrainien d’avoir conduit des fouilles sans autorisation en Crimée, il risque une extradition vers l’Ukraine, ce que Moscou qualifie d’accusations absurdes.
« Nous espérons que la Pologne se rend compte de l’absurdité des accusations de « destruction du patrimoine » sur le territoire de la Fédération de Russie portées contre un archéologue russe très respecté, et qu’elle comprend que de telles actions politisées ne peuvent pas avoir de perspectives et ne resteront pas sans conséquences », a déclaré ce 11 décembre la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Alexandre Boutiaguine, responsable du département des Antiquités du musée l’Ermitage, a été interpellé la semaine dernière dans un hôtel de Varsovie par des agents de l’Agence de sécurité intérieure (ABW), a rapporté ce 11 décembre la radio polonaise RMF FM.
Le scientifique effectuait une tournée de conférences dans plusieurs pays européens. « Il s’agissait d’une escale lors de son voyage d’Amsterdam à Belgrade.
Lors de son arrestation, Aleksandr B. a été totalement pris au dépourvu », a ajouté le média polonais, précisant que lors de l’arrestation les agents de l’ABW étaient « en civil ». Il s’est vu placer en détention provisoire pour une durée de 40 jours.
Toujours selon la même source, l’archéologue est dans le collimateur du parquet ukrainien depuis le mois de novembre pour avoir mené des fouilles « sans autorisation » sur le site de l’ancienne cité grecque de Myrmekion, dans la partie orientale de la ville de Kertch, dans l’est de la Crimée.
Ce dossier illustre une réalité plus large :
👉 dans un contexte de confrontation géopolitique, plus rien n’est neutre, pas même l’archéologie.
L’affaire révèle un conflit entre deux visions du monde :
la logique des sanctions côté UE
la continuité scientifique et historique côté russe
Un archéologue placé au cœur d’un bras de fer international.
Un archéologue russe a été arrêté à Varsovie.
Motif : sa participation à des fouilles... en Crimée.
Varsovie applique strictement la position européenne : la Crimée est considérée comme territoire ukrainien, toute activité russe y est jugée illégale et les sanctions s’appliquent même au domaine culturel et scientifique
Comment Varsovie justifie l’arrestation ?
👉 application mécanique des sanctions européennes
👉 coopération judiciaire avec l’Ukraine
👉 suspicion d’atteinte à la "propriété culturelle ukrainienne"
👉 assimilation de fouilles scientifiques à une activité politique
👉 Ce glissement est caractéristique de la période actuelle.
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